Sur la route de la Floride où pourrait se cacher le trésor d'El Paso, Dylan rencontre un nouvel ami, Kija, contraint de tuer son cheval alors qu'il rentre en Louisiane. Ensemble, ils entrent dans la ville hostile de Sanwooten, sous la coupe des busards de guerre, avides de bétail et de terre.
Après avoir appris toute la vérité sur les injustices commises, en colère, deux hommes sont venus, ils ont guidé des troupeaux vers le champ, puis vers la maison bientôt en feu de Hicklebery, le profiteur de guerre. Ensemble, ils patientent dans la ville jusqu'à ce qu'un petit homme redistribue les lopins de terre aux dépossédés. (Raymond Perrin, Dylan Stark 2, Lefrancq, 1998).
La petite histoire... Cette rencontre entre Dylan et Kija est le début d'un compagnonnage assez fort pour durer le temps de huit récits.
Début 64, il avait quitté le pays. Bien obligé ! Et de toute façon, si rien de ce qui avait eu lieu ne s'était produit, il aurait tout de même changé de bottes… Il serait parti, avec le vieux Sam et les autres fidèles. Ils avaient dans l'idée de s'installer plus au nord, loin de la guerre, là-haut dans le nouveau pays, aux environs de cette fameuse ligne transcontinentale que l'on poussait vaillamment de plus en plus loin vers l'Ouest. C'était cela, l'idée de Sam. Seulement…
… Les hommes sont là, et ils regardent les nuages, et ils n'ont rien de mieux que leurs deux pieds pour se caler sur terre; ce n'est pas toujours très solide ! Ils regardent les nuages et ils disent : " Demain, il fera beau ". Et puis, le lendemain, l'orage les détrompe avec fracas…
Il était parti en 64. La guerre, cette saleté qui n'était pas son affaire, il l'avait faite. Ou plutôt, il l'avait achevée, lui et des centaines de milliers d'autres types de qui ce n'était pas l'affaire. Il avait serré les dents. Il s'était battu comme un enragé.
Il s'en était sorti. Plus pauvre ? Enrichi ? Encore une fois, allez savoir !… Allez mettre un nom sur la bête qui rongeait le cœur de celui-là, allez dire si la vengeance est poussière de cendre ou d'or. Vue de loin, de façon impersonnelle, cela vous paraît terne, et vile, une vengeance… mais lorsqu'elle est diablement présente en vous, lorsqu'elle vous habite, affamée et dévorante, lorsque rien d'autre ne compte…
Il revenait.
Hilkija Britton revenait.
Il était de retour en Louisiane, cet étrange pays beau comme une femme de rêve, beau et terrible aussi. Son pays. Les champs de coton avaient appris la couleur blanche à ses yeux d'enfant.
Toutes les couleurs, il les avait découvertes en Louisiane, en regardant les mousses et les forêts, les bayous, les soleils fauves ou éclatants, voilés de brumes ou plus durs que l'acier d'un poignard indien. Un homme de Louisiane, Hilkija Britton. Il avait simplement quitté son pays, un jour, pour faire la guerre…
Le couard, c'est celui qui, dans une situation périlleuse, pense avec ses jambes (Ambrose Bierce).
1971 - France Dimanche - Ohé les jeunes
12 janvier 1971
Dylan fut debout et lança le fouet. L'homme à cheval n'eut pas le temps de lever son fusil; il poussa un cri rauque, affolé. Le cheval se cabra. Dylan vit le fusil du cavalier décrire une courte trajectoire avant de se piquer dans le sol, les mains de l'homme s'agripper à son cou… Il tira.
Dylan, vous l'avez reconnu, c'est Dylan Stark, le fameux héros de Pierre Pelot. Les aventures qui se déroulent dans Deux hommes sont venus se situent avant celle qu'il vit dans La Peau du Nègre, roman déjà paru. Et elles sont de la même veine : excellente.
Date ?
Une nouvelle aventure de Dylan Stark, Deux hommes sont venus, par Pierre Pelot, qui s'attache comme d'habitude plus aux aspects humains de ses personnages qu'au simple jeu de la gâchette et du poing.
Dylan Stark, un justicier qui a une âme. L'action se situe tout de suite après la guerre de Sécession, et Stark se trouve en face d'une injustice énorme commise par un chef de bande, pur brigand d'ailleurs déguisé en officier sudiste.
Page créée le mardi 8 janvier 2002. |