Quatre hommes pour l'enfer

 
 
 

Revue de presse

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Magazine Marabout

 

Pierre Pélot n'est plus un inconnu. Cet auteur de 21 ans a déjà publié sept ouvrages chez Marabout. Plusieurs de ses titres ont été retenus par le Jury du Grand Prix des Treize pour 1967. Avec Dylan Stark, Pélot ouvre le Grand Livre de l'Ouest.

Avoir dans les veines, comme notre jeune héros, le sang d'une Française et d'un métis Cherokee donne un mélange détonant. Et Dylan Stark reflète toute la jeunesse, la chaleur et l'impétuosité de son créateur. Si vous avez déjà lu Pierre Pélot, vous savez que, dans ses livres, l'action est reine, elle est soutenue par un style d'une fraîcheur et d'une poésie rares aujourd'hui. De plus, en Pierre Pélot, nous avons un des spécialistes français le mieux informé des choses de l'Ouest. Enfin, avec Pélot, vous tenez un riche filon qu'il ne vous reste plus qu'à exploiter: après avoir tourné la dernière page d'un Dylan Stark, vous en gardez infailliblement quelque chose...

 

Le Figaro littéraire

15 mai 1967

Un Américain de Moselle

A 22 ans, Pierre Pélot publie son huitième roman, Dylan Stark ou Quatre hommes pour l'enfer (Pocket Marabout). Il est surtout célèbre auprès des dizaines de milliers d'adolescents pour lesquels il écrit des romans d'aventure qui sont autant de westerns : La Piste du Dakota, Black Panache, La Longue Chasse, La Nuit du diable, etc. Or non seulement Pierre Pélot n'a jamais mis les pieds aux États-Unis, mais, par horreur du béton, par crainte du tumulte mécanique, il n'a jamais quitté son village, Saint-Maurice-sur-Moselle et ce n'est pas demain qu'on le verra sur les Champs-Élysées - quoique M. Bleustein-Blanchet, directeur de Publicis, ait été son premier admirateur. Jeune romancier aux champs, Pierre Pélot - qui, au physique, pourrait passer pour le fils de Jean-Pierre Chabrol - est un authentique rêveur. Nous savions, il est vrai, que le Far-West n'a pas de frontières.

 

L'Est Républicain

Août 1967

Pelot, le brise-selle vosgien, s'est luxé un bras... en jouant au badminton

Remiremont.- Pélot, alias Pierre Grosdemange, le plus fécond des jeunes auteurs Vosgiens - onze romans à grand tirage publiés à 22 ans - se promène ces temps-ci le bras en écharpe. Il était vendredi de passage à Remiremont.
Que les jeunes "fans" passionnés par les aventures de Dylan Stark et autres cow-boys dont Pélot est le papa, se rassurent : c'est le bras gauche qui est luxé.

"Un accident stupide... Non ce n'est pas en tombant de cheval, hélas... C'est en jouant au badminton, ce qui fait moins noble mais tout aussi mal".
Avec le bras valide, Pélot rédige à sa cadence habituelle, conservant le stoïcisme qui convient à un dur du Far-West.

Il "tartine" présentement un feuilleton pour notre distingué confrère le Journal de Tintin.

Bien qu'il ait toujours horreur de quitter son village de Saint-Maurice-sur-Moselle - on le comprend pour l'amour du site des Frémis - Pélot a pris quelques semaines de vacances en Belgique où il s'est fiancé. Mariage dans l'intimité à la fin de l'année.

D'ici là, notre Balzac vosgien du Far-West aura publié deux ou trois tomes de plus. Et son oeuvre, qui fait la joie de centaines de milliers de gosses, n'en est qu'à ses débuts.

Nous n'osons le pronostiquer... mais nous prenons date quand même pour le jour où Pélot, crinière Beatles et barbe d'ébène, franchira, l'épée au côté, le seuil de l'Académie française.

 

Carrefour

Paris, 14 février 1968. Jean-Marc BRISSAUD

Dylan Starck est un métis, un de ces gars de l'Arkansas, lieutenant dans l'armée "rebel" du Sud durant la guerre de Sécession. Ce nouveau personnage de l'Ouest, que met en scène Pierre Pelot, n'est pas un héros invincible à qui la vie sourit. Dans Quatre Hommes pour l'enfer, dégradé pour avoir assommé un officier incapable d'empêcher le massacre de ses hommes, il devient un maudit à qui l'on confie une mission désespérée. Dans Les Irréductibles, il cherche à se venger du guérillero qui a massacré ses parents et, pour cela, il se fait enfermer dans un bagne inhumain.

Belles histoires, ces deux récits sont dans la pure tradition, dure et sensible aussi, des aventures américaines du siècle dernier. Roman d'aventure et histoire d'homme, roman pour adolescents, comme tous ceux da la collection sans doute, mais qui passionnera maints adultes. On souhaite à Dylan Stark de nombreuses autres aventures tout aussi attachantes et, à leur auteur, le succès qu'il mérite.

 

Le Ligueur

Bruxelles, 5 juillet 1968

Marabout sort une nouvelle collection : Pocket, série Les Compagnons de l'aventure. Pour la plupart, de véritables comics sans images et, aussi, sans l'humour de Tintin ou d'Astérix. Ils peuvent permettre aux jeunes accrochés à leurs bandes dessinées, de passer sans difficulté au stade de l'histoire écrite. Mais - mises à part la série Dylan Stark, plus humaine, plus réaliste -, l'indigence des Doc Savage, Kim Carnot et consorts nous engagera à chercher assez rapidement une pâture livresque plus nutritive pour nos enfants.

 

Actual

Quarto-s, N° 264, 20 novembre 1980, Louis PIETERS

Nous recommandons vivement la série des Dylan Starck de l'excellent Pierre Pelot que la nouvelle collection L'ami de poche de Casterman fait ressortir (ils étaient introuvables).

Dylan Starck, c'est un métis qui poursuit ceux qui, sous prétexte de la Guerre de Sécession, ont tué ses parents. Dylan Starck, c'est l'anti-héros (il a peur, il a des fibres humaines) courageux ; Dylan Starck, c'est une large fresque comprenant plusieurs romans (Quatre hommes pour l'enfer, La Couleur de Dieu, La Horde aux abois) qui racontent un certain western fait d'aventure et d'humanité.

Pierre Pelot, c'est un très grand écrivain, à la plume forte, virile, énergique et tendre à la fois ; un amoureux de cet Ouest américain que l'injustice et le racisme révoltent, que le marginal généreux et toujours en quête séduit.

 

Livres Jeunes aujourd'hui

N° 17, février 1981, Brigitte de BERGH (Comité de lecture, Versailles)

Pendant la guerre de Sécession, un Sudiste, le lieutenant Stark, refuse d'accomplir une attaque insensée. Il sera dégradé. Une mission suicide qui pourrait retarder l'échéance de la défaite toute proche des Sudistes et soutenir le moral et la santé des soldats lui est proposée. Il la mènera avec trois hommes désignés et bannis eux aussi pour diverses raisons. Il s'agit de détourner au profit des Sudistes afin de les nourrir un troupeau de mille vaches qui est acheminé vers les Nordistes. La volonté, la ruse les feront réussir partiellement par un retournement de situation et l'annonce fortuite de la signature de la paix mettront fin à l'épopée au cours de laquelle deux des hommes mourront.

Récit d'aventure dans le danger. Chaque homme pris individuellement bien qu'ayant un ordre de mission à exécuter, pense conquérir sa liberté. Chacun court après ses rêves et ses désirs. Mais le danger couru ensemble les unit, élève leurs aspirations et leur donne l'envie de réussir.

L'inutilité de cette guerre sans issue se retrouve tout au long du livre : pas de haine de l'ennemi, mais pourtant un ennemi à combattre. Ce livre au style incisif et poétique est un véritable western littéraire.

 

La Liberté de l'Est

22 octobre 1997, Raymond PERRIN

... Pelot a commencé par écrire des récits "américains", dont la fameuse série Dylan Stark, publiée chez Marabout puis chez Casterman. Hélas, c'était bien la peine d'attendre plus de cinq ans pour présenter une édition bâclée du premier volume, puisque aucune note critique n'accompagne les récits. Sans doute pour économiser quelques petits sous, l'éditeur a cru bon, au dernier moment, au mépris de l'auteur et des lecteurs, de supprimer la préface qui aurait situé le personnage à la fois par rapport au temps de l'écriture dans les années soixante et selon l'évolution du genre. En effet, cette série peut se lire d'abord en regard de l'histoire du genre au cinéma, juste entre le sur-western qui s'intellectualise et le western crépusculaire, marqué par l'éclatement du rêve américain, accéléré par la guerre du Vietnam. Mais il s'appréhende aussi par rapport au devenir de la bande dessinée de cette époque, puisqu'il est né entre Blueberry et Buddy Longway, entre Jerry Spring et Mac Coy.

 

Page créée le mardi 8 janvier 2002.