Le Pain perdu

 
 
 

Revue de presse

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Francs et franches camarades

Octobre 1974. R.D.

Lou Carmaux revient au pays. Encore un retour, le premier après sa guerre d'Algérie, celui qui a débouché sur la bagarre un soir de bal, le garçon qui meurt des coups reçus et la prison. Retour sans but avoué, jusqu'au moment où s'impose l'idée du fils qu'il ne connaît pas, qui n'est pas son fils puisqu'Huguette a épousé un autre. Retour dans une maison vide que la mère a quitté pour l'asile d'aliénés. Retour qui déchaîne les haines des parents du mort, l'incompréhension des uns, la faiblesse des autres. Seul "Patte folle",  le copain des rêves de gosse est fidèle. Ils partiront ensemble.

Pierre Pelot nous donne là un beau livre, d'une écriture solide, d'une humanité sans sensiblerie.

Le côté désespéré de l'ouvrage, cette aventure du soldat perdu est heureusement tempéré par une densité émotive, une vrais sensibilité.

A recommander aux plus de 14 ans (ouvrage exceptionnel).

 

Bibliographie de la France

8 octobre 1974

Ce sont les odeurs du pays, les souvenirs d'enfance qui remontent au cœur de Lou lorsqu'il rentre, en étranger, au village.

 

La Voix lorraine

13 octobre 1974

Le pain perdu, c'est un temps lointain qu'il ne faut peut-être pas chercher à éveiller . C'est un bouillonnement de violences que le retour de Lou dans son village risque de déclencher.

 

La Cité

15 octobre 1974

Article également publié dans : Œuvres de Don Bosco, novembre 1974

Le pain perdu, c'est une odeur. Et puis des personnages qui vivaient, le père, et la mère… Le pain perdu, ce sont les images folles d'une enfance terriblement lointaine. C'est tout cela et bien davantage encore pour Lou Carmaux qui un jour revint de guerre… Aujourd'hui, pour une seconde fois dans sa vie, Lou revient au pays, au village. Cette fois, Lou sort de prison. Le pain perdu, c'est un bouillonnement de violences que la seule présence de Lou va déclencher.

 

Ouest France

16 octobre 1974

Avec Le Pain perdu, - un titre à ne pas confondre avec Pain perdu, l'excellent récit autobiographique de Charles le Quintrec - débute une nouvelle collection pour adolescents. A cet âge, la barrière est bien mince entre le domaine réservé à la jeunesse et la lecture du monde des adultes, c'est pour cela que les auteurs recherchent des récits et un style qui pourront intéresser une gamme plus étendue de lecteurs. Pour Pierre Pelot, qui inaugure donc la collection Grand Angle chez G.P., Le Pain perdu, c'est évidemment un retour sur le passé, un souvenir d'une enfance, mais qui replonge vite dans un présent difficile. Quand l'enfant du pays n'a pas réussi et qu'il revient au village après de longues années d'absence, tant de mauvais souvenirs vont remonter sur les lèvres. Un très beau livre, discret, pudique comme un rêve brisé. Rappelons qu'en 1970, Pierre Pelot avait obtenu le diplôme "Meilleur livre Loisirs-Jeunes" pour La Drave (G.P.).

 

L'Est républicain (?)

Novembre 1974

Saint-Maurice-sur-Moselle.- Goutte à goutte.- Pierre Pelot prend depuis peu son pays natal pour cadre de ses romans. Saint-Maurice était déjà l'assise du Cœur sous la cendre. Maintenant, c'est Le Pain perdu, qui se déroule dans notre cité, où un drame fictif se produit. Par ailleurs, son premier policier, Du plomb dans la neige, voit son action se situer au Ballon d'Alsace, sur les pentes duquel l'auteur a placé un hameau imaginaire.

 

Radio suisse romande

Novembre 1974, liste N° 29

Le Pain perdu de Pierre Pelot est au niveau de ses meilleurs romans, au niveau du tout récent Cœur sous la cendre (Chemins de l'Amitié, Rageot). C'est, en bref, l'histoire du retour dans son village natal, d'un homme qui, après avoir fait la guerre d'Algérie, a tué un jeune homme de son âge, pendant une fête locale, dans des circonstances qu'il n'est pas important de relater, mais dans lesquelles les torts n'étaient pas de son côté. Il a fait 12 ans de prison. Il veut, maintenant (mais le clan des Millot - parent du mort - l'attend pour se venger) revenir au pays, dans sa maison, revoir surtout son fils. Il y retrouve la haine. Sa maison est vide et abandonnée. On la lui brûle. Sa mère, vieille, est à l'hospice, elle a perdu ses facultés mentales. Elle ne le reconnaît plus. Son fils est maintenant celui d'un autre qui a pris sa place auprès d'Huguette qu'il devait épouser. Seul, Patte-folle, un vieux copain, et quelques autres, lui témoignent de l'amitié, une chaude amitié. Mais il comprend qu'il lui fait quitter son pays. Plus rien ne lui appartient. Grand Pierre Pelot, quand il le veut, qui sait émouvoir, remuer les consciences, évoquer un paysage, une atmosphère, dire les choses simplement. Qui vont droit au cœur. Qui sensibilise le lecteur sans aucune mièvrerie - bien au contraire - qui lui dit les choses crûment, qui suggère sans insister lourdement, qui va droit au cœur des problèmes. Un grand roman de l'année.

 

Peuple libre

2 novembre 1974

Autrefois, Lou Carmaux est revenu au pays en héros, au retour de la guerre d'Algérie.

Aujourd'hui, il revient en sortie de prison et personne ne l'accueille. Il retrouve, seules, les mêmes odeurs du pain perdu, des souvenirs de personnes aimées et disparues, des images folles d'une enfance lointaine, des choses qu'il ne faut peut-être pas chercher à éveiller, des violences que sa présence va déclencher, un fils inconnu, étranger, et qui grandit, ici, dans ce village…

 

Journal d'Aubel

2 novembre 1974

Saluons un tour de force des Éditions G.P. : le lancement d'une nouvelle collection Grand Angle des hommes et de la vie. Une plus grande ouverture sur le monde d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Une plus grande authenticité de rapports entre les hommes. Une meilleure approche des problèmes de notre temps. Ainsi se définit-elle. Des romans de 220 pages, brochés et cousus à 13,50 FF. Si les volumes à venir sont de la qualité du premier, nous disposerons d'ouvrages, convenant à la fois aux adultes et aux adolescents, en tous points recommandables. La réputation de Pierre Pelot n'est plus à faire auprès du public jeune, qui attendra l'âge de 16-18 ans pour goûter pleinement Le Pain perdu.

Le pain perdu, c'est une odeur. Des odeurs. Et puis, des personnages qui vivaient et qui maintenant ne sont plus. Le Pain perdu, c'est les images folles d'une enfance terriblement lointaine. C'est tout cela, et bien davantage encore, pour Lou Carmaux qui un jour revint de guerre… cette guerre d'Algérie qui lui avait marqué le cœur. Aujourd'hui, pour une seconde fois dans sa vie, Lou revient au pays, au village. Il ne rentre pas de guerre, et personne ne l'accueille en héros-malgré-lui. Cette fois, Lou sort de prison. Le Pain perdu, c'est un temps lointain qu'il ne faut peut-être pas chercher à éveiller. C'est un bouillonnement de violence que la seule présence de Lou va déclencher. Le Pain perdu, c'est pour Lou ce fils inconnu, étranger, et qui grandit ici, dans ce village…

 

L'Est républicain

6 novembre 1974

Un nouveau roman de Pierre Pelot :
Le Pain perdu

Le Vosgien Pierre Pelot voit paraître régulièrement chez différents éditeurs ses écrits, qui prennent une place de plus en plus marquante dans la littérature contemporaine.

Ainsi la sortie de son dernier roman, Le Pain perdu, qui vient de paraître dans la collection Grand angle, a été soulignée par l'ORTF à l'occasion d'une de ses émissions spécialisées ayant pour thème la lecture.

Connu des amateurs de "fiction" et "d'anticipation" sous le pseudonyme de Pierre Suragne, Pierre Pelot est depuis plusieurs années apprécié des jeunes qui firent sa connaissance à travers ses premiers romans. Selon ses souhaits, il semble que ses œuvres s'adressent désormais à tous, puisque la trame de ses récits se tisse dans un monde de personnages majeurs.

 

Mer et outremer

Novembre-décembre 1974

Le Pain perdu, les images folles d'une enfance terriblement lointaine. Lou Carmaux est un jour revenu de la guerre d'Algérie et son village le traite en héros. Il y revient une seconde fois, mais en paria ; il sort de prison. Sa présence va déchaîner un bouillonnement de violences et la seule voie qui s'ouvre à lui pour repartir à zéro, c'est l'exil.

 

Femmes d'aujourd'hui

Décembre 1974

Après un séjour en prison, un homme revient dans son village natal où il avait été accueilli comme un héros après la guerre d'Algérie. Mais cette fois, sa présence va provoquer la violence.

 

Bruxelles des jeunes

Décembre 1974

La collection Grand Angle chez G.P. veut, elle, trouver des sujets neufs et être de son temps. Trois titres sont sortis de presse qui font bien augurer de l'avenir de la série : de C. Grenier et W. Camus, Cheyenne 6112, de P. Pelot Le Pain perdu et de Paul Berna La Dernière aube ; tous récits écrits par des écrivains chevronnés, ce qui est, bien entendu, un label de qualité.

 

Nos enfants et leurs livres

Bruxelles, décembre 1974

Un homme revient dans son village après onze ans d'absence, non pas en héros comme la première fois après la guerre d'Algérie, mais comme un être en marge de la société puisqu'il sort de prison où il a purgé une peine pour meurtre. Un livre en colère contre ceux qui admettent la guerre et ses crimes mais rejettent ceux qui, individuellement, ont fauté, même s'ils en ont payé le prix. Pelot heureusement ne fait pas de son héros un dieu, il est violent, égoïste aussi, mais tellement seul malgré l'amitié d'un autre rejeté. Un livre pour tous, vrai, humain, bouleversant.

 

Notes bibliographiques

Décembre 1974

Lou revient dans son village natal après onze années de prison : il avait tué, au cours d'une rixe, un garçon de son âge. Comment sera-t-il accueilli par ses anciens amis ? Échappera-t-il à la vengeance de la famille de sa victime ? Pourra-t-il vivre à nouveau dans son pays ?

 

Entre nous

Décembre 1974

L'odeur du pain perdu symbolise tous les souvenirs que Lou Carmaux a tant de mal à retrouver lorsqu'il revient au pays. Combien ce retour est différent du précédent ! Jadis, il rentrait de la guerre d'Algérie, fêté, adulé, comme un héros - qu'il se sentait si peu. Aujourd'hui, il vient d'être libéré de prison, condamné pour avoir tué à la sortie d'un bal un garçon qui lui cherchait querelle. Mais le clan du mort veille, et rendra l'adaptation impossible, malgré l'appui de quelques amis fidèles. Lou partira pour l'Australie, renonçant à rencontrer son fils, qu'un autre a reconnu. Un livre d'une grande humanité, qui augure bien de la nouvelle collection.

 

Livres Jeunes Aujourd'hui

Paris, décembre 1974-janvier 1975

Douze ans ont passé depuis que Lou, de retour après la guerre d'Algérie, a été accueilli en héros dans son village des Vosges. En ce jour d'été, il y revient sans joie car il sort de prison… La jeune fille qu'il a aimée est mariée et Lou ne peut pas connaître l'enfant dont il est le père. Ses anciens amis lui tournent le dos ; seul, le plus déshérité d'entre eux lui a gardé une amitié intacte et c'est chez lui qu'il retrouvera l'odeur du "pain perdu" de son enfance. La famille dont il avait, à la suite d'une rixe, tué l'un des fils un soir de bal tente d'assouvir sa vengeance, mais, bien que constamment épié, puis attaqué avec violence, Lou refuse de s'en aller et reprend son métier de maçon. Lorsque celui qui devenu le père adoptif de son fils vient lui demander, pour le bonheur de l'enfant, de quitter le pays, il décide pourtant de partir avec son seul ami pour le Canada. Un roman réaliste et fort, empreint à la fois de violence et de sensibilité, qui aborde sans moralisme un problème humain de tous les temps. Le cadre du récit et les mentalités paysannes ont un accent de vérité qui rehaussent l'expression directe, colorée, et le souffle poétique de l'auteur. un beau livre pour les jeunes à partir de 14-15 ans et pour bien des adultes. (J)

 

Le Républicain Lorrain

1er décembre 1974

Les éditions G.P.Rouge et Or ont lancé une nouvelle collection qui n'hésite pas à aborder les problèmes brûlants du monde moderne : Grand Angle. De l'inépuisable Pierre Pelot, Le Pain perdu met en scène un rescapé de la guerre d'Algérie, père d'un enfant qu'il n'a pas reconnu et qui appartient à un autre.

 

Centre Presse

5 décembre 1974

Le Pain perdu, c'est une odeur. Des odeurs. Et puis des personnages qui vivaient, le père et la mère… Des personnages qui, maintenant ne sont plus. Le Pain perdu, c'est les images folles d'une enfance terriblement lointaine.

C'est tout cela, et bien davantage encore, pour Lou Carmaux qui un jour revint de guerre… cette guerre d'Algérie qui lui avait marqué le cœur d'écœurement et de honte.

Aujourd'hui, pour la seconde fois dans sa vie, Lou revient au pays, au village. Il ne rentre pas de guerre, et personne ne l'accueille en héros-malgré-lui. Cette fois, Lou sort de prison.

Le Pain perdu, c'est un temps lointain qu'il ne faut peut-être pas chercher à éveiller. C'est un bouillonnement de violences que la seule présence de Lou va déclencher.

Le Pain perdu, c'est pour Lou, ce fils inconnu, étranger, et qui grandit ici, dans ce village…

 

Le Figaro

5 décembre 1974

Des problèmes d'hommes, la guerre d'Algérie, la prison, l'amitié, l'amour, l'adoption, c'est le livre de la maturité.

 

Le Progrès de Fécamp

6 décembre 1974

Le Pain perdu, c'est une odeur. Des odeurs. Et puis des personnages qui vivaient, le père et la mère… Des personnages qui maintenant ne sont plus. Le Pain perdu, c'est les images folles d'une enfance terriblement lointaine.

C'est tout cela, et bien davantage encore, pour Lou Carmaux, qui un jour revint de guerre… cette guerre d'Algérie qui lui avait marqué le cœur d'écœurement et de honte.

Aujourd'hui, pour la seconde fois dans sa vie, Lou revient au pays, au village. Il ne rentre pas de guerre, et personne ne l'accueille en héros malgré lui. Cette fois, Lou sort de prison.

Le Pain perdu, c'est un temps lointain qu'il ne faut peut-être pas chercher à éveiller. C'est un bouillonnement de violences que la seule présence de Lou va déclencher.

Le Pain perdu, c'est pour Lou, ce fils inconnu, étranger, et qui grandit ici, dans ce village…

 

L'Est républicain

7 décembre 1974. Ch. FINEL

Le Pain perdu :
Pierre Pelot confirme le réalisme de son témoignage

Observateur attentif de tout ce qui se passe dans son village natal, Saint-Maurice-sur-Moselle, le Vosgien Pierre Pelot manifeste une nette évolution avec son dernier roman Le Pain perdu, paru récemment aux éditions G.P., dans la collection Grand Angle.

Voulant sortir du carcan dans lequel il avait été enfermé à la suite de la parution de ses premiers ouvrages, et qui le destinait à la littérature pour les jeunes, il amorçait il y a quelques temps un virage important dans sa carrière, avec Les Étoiles ensevelies, qui, portées à l'écran par Michèle Tournier et Pierre Cardinal, seront programmées prochainement sur la première chaîne de télévision.

Puis ce fut Le Cœur sous la cendre, ouvrage évoquant un de ces trop fréquents drame de notre civilisation, qui ne peuvent laisser indifférents, et ont heurté la sensibilité d'un auteur désireux d'être également un témoin.

Une peinture de mœurs

Présentement, c'est Le Pain perdu, avec un style en pleine progression, et une peinture de mœurs d'une rare netteté.

Lou sort de prison, il a "payé", et il rentre comme un étranger, une brebis galeuse dans son village qu'il redécouvre. Au milieu de ses amis, autrefois, il vivait heureux, avant la guerre d'Algérie, le drame, la prison… Mais ces temps sont révolus ! Par-delà cette nostalgie du passé, il a un but : voir ce fils qu'il ne connaît pas, et qui grandit sans lui, ici. Son obstination déclenche les hostilités.

Du personnage de Malik, le garde champêtre, brossé sans concessions, au clin d'œil affectueux à l'entrepreneur Largière, tout un petit monde est croqué, et la vie d'un pays apparaît à travers la franche rudesse de certains, et les sournoises bassesses d'autres, au milieu d'une majorité silencieuse, qui ne sait de quel côté se tourner.

Il y a dans ce livre, au style plein de charme, une peinture subtile de Saint-Maurice, alliée à une connaissance profonde de la nature, qui conduit à une étude savoureuse de certains personnages typiques de la cité. Auteur plein de sensibilité, il observe et ne laisse aucun détail au hasard.

Pierre Pelot ne manque pas de courage, car il aborde avec réalisme les problèmes de son temps dans une région qu'il connaît bien et auxquels les adultes, surtout s'ils sont concernés, ne peuvent rester insensibles.

 

Bonne Soirée

8 décembre 1974

Grand Angle, une collection nouvelle qui se veut une ouverture sur le monde d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Elle vise à une plus grande authenticité des rapports entre les hommes et à une meilleur approche des problèmes de notre temps, sous la forme de romans résolument modernes. Trois titres inaugurent la série : Le Pain perdu par P. Pelot, La Dernière Aube par Paul Berna et Cheyennes 6112 par C. Grenier et W. Camus (G.P., 13.50 F).

 

L'École des parents

Paris, 10 décembre 1974

La première fois que Lou était revenu au village, c'était en héros de la guerre d'Algérie. Cette fois, c'est en vaincu : l'homme sort de prison. Et pourtant, Lou veut voir ce fils qu'il ne connaît même pas et pour cela il est prêt à tout endurer. Mais que peut un homme seul contre la haine concertée d'une famille, contre les regards fuyants des "braves" gens, contre les mains qui ne se tendent pas ? Un roman à la fois tendre et violent, contestation intelligente opposée à la violence imbécile et la pudeur des sentiments. Ce dernier-né Pelot marque une nouvelle étape dans l'œuvre de ce jeune et talentueux écrivain.

 

L'Humanité

26 décembre 1974

A travers l'aventure personnelle du personnage central parfaitement bien campé, le lecteur est conduit à s'interroger sur l'importance relative des actions humaines. Ce héros de roman, quand était-il le plus coupable : lorsqu'il accomplissait "son devoir " en Algérie ou quand, accidentellement, il a tué, dans son village retrouvé, l'homme qui l'insultait ? La question mérite d'être posée : les éléments de réponse apportés par l'auteur permettent d'approfondir la réflexion.

 

L'École et la Nation

Paris, N° 247, janvier 1975

Une tragédie de notre temps où le destin porte un nom : la guerre d'Algérie qui, par les marques laissées sur un homme jeune, fait de lui au retour un assassin involontaire au cours d'une rixe villageoise. Dix ans plus tard, un autre retour au village, après les années de prison. Une quête tragique du passé, de l'enfance enfuie, de la famille disloquée, de l'enfant inconnu devenu l'enfant d'un autre ; restent les haines jamais éteintes, l'enchaînement des affrontements traversés de quelques lueurs d'amitié possible. Un récit bref, violent, accusateur, d'une rare densité, où Pierre Pelot semble concentrer la meilleure part de la révolte que lui inspire l'image d'une jeunesse perdue.

Un grand roman.

 

Le Bibliothécaire

N° 10, janvier 1975

A lui seul, ce livre mériterait une analyse de plusieurs pages, aussi il sera très difficile de le résumer. Il s'agit du retour au pays d'un homme ayant assassiné un de ses amis de jeunesse. Les souvenirs l'envahissent : le regret d'avoir gâché sa vie, d'être une des causes de la folie de sa mère. Il rencontre beaucoup de haine de la part de la famille du disparu, peu d'amitié et beaucoup d'indifférence de la part de ses copains d'autrefois à l'exception d'un seul qui le recueillera après qu'on ait incendié sa maison. Pierre Pelot a très bien approfondi psychologiquement le sujet, mais deux choses méritent notre attention : le coupable lorsqu'il parle du meurtre éprouve du regret certes mais il considère que dix ans de prison ont dû faire oublier ce qu'il avait commis "il avait payé". D'autre part, vis-à-vis des attaques de la famille du disparu, il ne veut pas l'intervention de la police mais il veut faire justice lui-même. Ce n'est que par amour pour son fils qui ignore les raisons profondes de son action, qu'il quittera le pays. Ce roman ne sera donc à conseiller qu'à des jeunes dont la maturité est suffisante.

 

La Croix

5 janvier 1975

Avec Le Pain perdu, Pierre Pelot aborde un thème difficile pour la nouvelle collection Grand angle des Éditions G.P.: celui de la réinsertion dans la vie d'un homme qui sort de prison. Celui-ci espère retrouver un fils de 11 ans qu'il ne connaît pas, mais les amis qui le fêtaient à son retour de la guerre d'Algérie, douze ans plus tôt, se détournent de lui : la prison l'a définitivement séparé de son passé. On retrouve, dans ce récit destiné aux plus de 14 ans, le style coloré, visuel, familier à Pierre Pelot. Dans son oeuvre, les peines de l'homme, ses rêves, l'amitié, tiennent une grande place, qu'il s'agisse de western, de science-fiction ou de roman psychologique.

 

Littérature de jeunesse

N° 242, février 1975. Christiane GERMAIN

Encore un Pierre Pelot, nouvelle manière : Le Pain perdu dans la nouvelle collection pour adolescents Grand Angle (G.P.).

Deux parenthèses dans la vie d'un homme : la guerre et la prison. Parviendra-t-il à renouer avec le passé, symbolisé par la préparation du "pain perdu" ? Qu'est-ce qui pousse Lou Carmaux à revenir au village ? Ses amis seront-ils encore ses amis ? Son retour ne risque-t-il pas de faire naître de nouvelles violences ? Les souvenirs qu'il va retrouver n'auront-ils pas un goût de cendre ?

Car le retour de Lou n'est pas celui d'un être attendu, ni celui d'un guerrier glorieux. C'est celui d'un homme dont les circonstances ont fait un assassin. Mais Lou doit LA revoir. Il doit voir aussi ce fils qu'il n'a pas connu…

Ce thème, celui du retour de l'homme poursuivi par l'implacable esprit de vengeance des frères de sa victime fait songer à d'autres romans de l'auteur. Néanmoins, il est traité cette fois de façon linéaire, dans un style dépouillé, presque austère.

Un autre aspect important est abordé avec justesse : celui de la paternité et du bonheur d'un enfant. Le père par le sang s'efface devant celui qui l'élève et qui a épousé la mère, tous deux ayant inculqué à l'enfant une estime pour celui qu'ils lui présentent plus comme une victime que comme un coupable (il aurait frappé pour défendre celle qu'il aimait, alors qu'en réalité la rixe était sans grandeur).

Ce remarquable Pelot se lit d'une traite. Et on ne l'oublie pas.

On peut féliciter ce jeune auteur, pourtant très prolixe, d'évoluer ainsi dans le sens de la simplicité et de nous offrir des œuvres d'une grande profondeur humaine, telle celle-ci, telle aussi Le Cœur sous la cendre (cf. L. de J. N° 241).

A partir de 12, 13 ans.

 

La Joie par les livres

Paris, 14 février 1975

Lou Carmaux revient au village natal après dix ans de prison. Il ne s'attend pas à un accueil chaleureux et ne compte pas s'y réinstaller. Il revient seulement pour voir son fils, né pendant sa première année d'incarcération. Retrouver les anciens amis est une épreuve.

 

Heures claires

Avril 1975. Germaine FINIFTER

Tandis qu'il chemine vers son village où il revient après douze années de prison pour meurtre, Lou s'interroge anxieusement sur la qualité de l'accueil qu'on va lui faire. Il pense à un autre retour : il rentrait d'Algérie où il avait fait la guerre, écœuré, révolté par tout ce qu'il avait vécu, mais acclamé et fêté par ses concitoyens. Cette fois, son retour est ressenti par les mêmes, comme un scandale. On le tient pour responsable de l'état de sa mère devenue folle. Huguette ne l'a pas attendu et l'homme qu'elle a épousé a reconnu l'enfant de Lou qui ne pourra pas l'approcher alors qu'il est le but de ce retour. La famille de sa victime a juré de se venger et multiplie les provocations. Les amis d'autrefois, sauf Patte Folle, le plus démuni d'entre eux, se détournent de lui…

Lou était revenu pour connaître son fils et vivre avec lui. Il partira pour lui laisser sa chance d'être heureux entre sa mère et son père adoptif.

C'est une œuvre riche par les problèmes qu'elle soulève et par la sensibilité vraie avec laquelle ils sont abordés. Une fois encore on se plaît à souligner le talent de Pierre Pelot qui trouve les accents les plus justes pour faire vivre sous nos yeux un groupe humain et nous en faire partager les émotions.

 

Nous voulons lire !

Talence, N° 10, mai 1975

Les élèves de 6ème qui avaient choisi ce livre n'ont pas pu le terminer à cause de la dureté de certaines scènes.

Des élèves de 5ème l'ont lu et beaucoup apprécié parce qu'il parle de choses quotidiennes et se réfère à des événements proches d'eux ; parce que le héros se révolte.

 

L'Éducateur

16 mai 1975. H. FEUZ

Les maisons d'éditions ont fait un gros effort pour les adolescents durant ces deux dernières années. Les Éditions GP viennent de publier dans la collection Grand Angle, trois titres : La Dernière aube, de Paul Berna ; Cheyenne 6112, de Ch. Grenier et de W. Camus et Le Pain perdu, de Pierre Pelot. Disons tout d'abord que la présentation semble répondre parfaitement au goût des adolescents.

Le Pain perdu de Pierre Pelot est un chef-d'œuvre de la littérature pour les jeunes. Il peut être lu dès 14 ans, mais il plaira tout autant aux adultes. C'est l'histoire d'un retour : celui de Lou Carmaux qui revient dans son village après avoir fait la guerre d'Algérie. Un drame éclate… Lou passera 12 ans en prison. Pour la seconde fois, il reviendra au village. Mais sa présence va déclencher un bouillonnement de violence et de vengeance…

Ce livre est émouvant et dramatique. Pierre Pelot va droit au cœur des problèmes. Comme dans tous ses livres, il dit les choses simplement mais il sait évoquer une atmosphère, nous faire sentir la profondeur d'un problème…

 

La Dépêche du Midi

Toulouse, 25 décembre 1975. Renée CALVET

Pour les grands de 14 ans et plus, pour exploitation en groupe (classe, groupe de travail, club, …), je propose aujourd'hui […] Le Pain perdu dans la collection Grand Angle. Ce livre, qui évoque l'histoire du délinquant, de sa réinsertion, pose le problème de la tuerie licite et de celle qui ne l'est plus. P. Pelot, un auteur secret, peu connu, fait un énorme effort dans la littérature pour adolescents. Avec des thèmes très divers, toujours humains, cet auteur s'inscrit pour moi dans l'histoire de l'humanité, à la portée des adolescents. Je regrette quelquefois, cependant, que les femmes soient généralement inexistantes dans cette œuvre.

 

Le Ligueur

Bruxelles, 26 décembre 1975. Monique BERMOND et Roger BOQUIé

La première fois que Lou était revenu au village, c'était en héros de la guerre d'Algérie. Cette fois, c'est en vaincu : l'homme sort de prison. Le village qui l'avait honoré le rejette.

Ces deux beaux romans [Le Cœur sous la cendre, et Le Pain perdu] marquent une nouvelle étape dans l'œuvre de Pierre Pelot, ce jeune auteur qui n'a certainement pas fini de nous étonner et vient démontrer à ceux qui en doutent - ils sont hélas encore trop nombreux - que la littérature destinée à la jeunesse accueille d'authentiques écrivains.

 

Page créée le dimanche 19 octobre 2003.