Transit

 
 
  • Pierre Pelot
  • 1977 | 71ème roman publié
  • SF
 

Date et lieu

A Cote 3101, base laboratoire pyrénéenne, et sur Gayhirna, une planète idyllique, en l'an 2102.

Sujet

Dans les locaux pyrénéens de l'Institut de Recherches Télergiques Européen, Carry Galen est revenu d'un nouveau Voyage accompli sous hypnose. Car l'IRTE se préoccupe d'exploiter les aptitudes, longtemps tenues pour paranormales, de sujets comme Galen. Les Voyages sont en principe destinés à permettre d'étudier les facultés précognitives de Galen.
Mais cette fois, un incident surprenant est survenu. Au cours de son Voyage immobile, Galen a physiquement disparu. Est-ce lui, cet amnésique surgi du néant que Lone est chargée de guider sur Gayhirna, et qui va devoir tout réapprendre, la langue, les gestes et les rites d'une société différente de la nôtre, fraternelle : libérée... ? Et de quoi se souvient le Cobaye Galen, à son retour dans notre monde ? (4ème de couverture, 1977).

Au début du XXIIe siècle, l’Europe sert de zone tampon entre les grands blocs qui veulent se partager le monde. En France, Carry Galen est un chercheur cobaye qui travaille au sein d’un organisme qui procède à des expérimentations sur des personnes douées de facultés paranormales. Gaynes, quant à lui, est un amnésique qui vient de s’échouer sur une mystérieuse planète, où il va pouvoir découvrir une société anarchiste en totale opposition avec l’Europe dans laquelle évolue Carry Gallen… (Présentation de l'éditeur, 2013).

 

Éditions

La couverture mythique d'Ailleurs et demain !

  • 1ère édition, 1977
  • Paris : Robert Laffont, III/1977.
  • 22 cm, 304 p.
  • (Ailleurs et demain). Collection dirigée par Gérard Klein.
  • Réimpression : ISBN : 2-221-03448-1.
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    Couverture de Wojtek Siudmak.

  • 2ème édition, 1983
  • Paris : Presses Pocket, mars 1983 [impr. : 25/03/1983].
  • 18 cm, 287 p.
  • Illustration : Wojtek Siudmak (couverture).
  • (Science-Fiction ; 5152). Collection dirigée par Jacques Goimard.
  • ISBN : 2-266-01221-5.
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    Delirium Circus, 3e éd.

  • 3ème édition, 2005
  • Paris : Denoël, février 2005 [impr. : 24/01/2005].
  • 21 cm, 933 p.
  • Illustration : Sparth (couverture).
  • (Lunes d'encre) Coll. dirigée par Gilles Dumay.
  • ISBN : 2-207-25579-4.
  • Prix : 30 €.
  • Ce volume regroupe : Delirium Circus (pp. 7-265), Transit (p.267-561), Mourir au hasard (p. 563-750) et La Foudre au ralenti (p. 751-932).
  • 4e de couv. : Citizen est l'acteur du moment, une véritable célébrité cantonnée aux rôles de justiciers et de libérateurs. Il possède une merveilleuse maison, un jardin immense et une plage privée pour son seul usage. Mais cet éden individuel est un mensonge : la mer est factice, le ciel est constitué par la paroi d'une bulle, sa femme, si attentionnée, n'est qu'une poupée électronique. Tout son univers est truqué, même son art puisqu'il interprète ses rôles drogué et hypnotisé. Alors, pour Citizen le temps est venu de tout quitter et de trouver, enfin, la vérité...
    Durant les années 70-80, Pierre Pelot a publié quelques-uns des romans les plus mémorables de la science-fiction française, des œuvres souvent considérées comme dickiennes, mais qui étaient avant tout profondément personnelles et contestataires. Voici réunis quatre des romans les plus percutants de cette époque particulièrement faste.
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  • 4ème édition, 2013
  • Paris : éditions Bragelonne, 25 mars 2013.
  • (Bragelonne Classic).
  • Livre numérique.
  • 243 p.
  • ISBN : 978-2-8205-0970-3.
  • Prix : 2,99 €.
  • Au début du XXIIe siècle, l’Europe sert de zone tampon entre les grands blocs qui veulent se partager le monde. En France, Carry Galen est un chercheur cobaye qui travaille au sein d’un organisme qui procède à des expérimentations sur des personnes douées de facultés paranormales. Gaynes, quant à lui, est un amnésique qui vient de s’échouer sur une mystérieuse planète, où il va pouvoir découvrir une société anarchiste en totale opposition avec l’Europe dans laquelle évolue Carry Gallen…
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    Première page

    Son nom était une grosse bulle, ventrue et rebondie, de couleur safran. Il était sur le point de la reconnaître, de l'identifier, lorsqu'elle éclata - vilaine farce - en une multitudes d'éclats dont l'apparente composition se trouvait en totale opposition avec celle de la bulle originelle - comme une sphère d'eau savonneuse qui se serait métamorphosée en myriades de cristaux de glace acérés et mauvais. Cette pluie scintillante retomba en gerbe dorée contre son crâne nu, cliquetant sur la peau luisante.

    Il savait que l'image n'avait pas de sens ; il savait que ce crâne n'était pas le sien - ne pouvait pas être le sien. Pour une quelconque raison, aux fondements ensevelis sous la boue, il était persuadé que son crâne, s'il en avait un, n'était pas chauve. Et puis cette certitude fut à son tour gagnée par les ondes de choc qui n'en finissaient pas d'aller et venir, gonflées, dégonflées, selon un rythme imprévisible et tout à fait désordonné.

    L'image s'effaça. Elle n'avait peut-être jamais existé.

     

    Il courait à corps perdu sur une vaste plaine, au centre d'un paysage mauve dont il était l'unique point mouvant. Il n'avait jamais vu semblable plaine, aussi parfaitement plane, aussi parfaitement plaine : la perfection. Le sol était de terre, évidemment, bien qu'il ressemblât davantage à une immense plaque de métal froid, lisse, de teinte grise. Il courait là-dessus. Chaque fois que l'un ou l'autre de ses pieds touchait la surface de la plaine, cela faisait un bruit sourd qui venait rebondir contre ses tempes. Il avait d'ailleurs décidé que le sol était métallique à cause de cette résonance : le bruit qu'il traînait derrière lui était tout à fait celui d'une course essoufflée sur une plaque de fer.

    Il courait. Il ne savait ni pourquoi, ni vers où il allait ; ni d'où il venait. Il savait simplement qu'il courait - parce qu'il devait courir.

    Le ciel (le ciel ?) était tantôt d'un vert limpide, tantôt bleu de Prusse, strié de longues veinules jaunâtres.

    Il comprit que quelque chose d'anormal était en train de lui arriver.

    L'image s'effaça. Elle n'avait peut-être jamais existé.

     

    Prix littéraires

    Graoully d'Or de la Ville de Metz 1978

    Grand prix du Festival international de Science-Fiction, Metz 1978

     

    Épigraphe - Dédicace

    Dédicace : Pour toi, naturellement, comme pour moi, évidemment.

    Épigraphe : ... toi qui me ceintures en ce vacarme... (Alice, un jour et quelque part).

     

    Page créée le dimanche 26 octobre 2003.