L'Été en pente douce

 
 
 

Revue de presse

Fiction

N° 315, janvier 1981, p. 163

Infatigable et éclectique Pierre Pelot ! Le voilà qui vient de s'évader de la science-fiction, avec deux romans "réalistes" dans la veine d'Erskine Caldwell et de son Petit arpent du bon Dieu : il s'agit de L'Été en pente douce (Kesselring) et de Fou comme l'oiseau (Éditions de l'Amitié, G.T. Rageot). Dans l'un comme dans l'autre, même bonheur dans la description de personnages simples et en marge, même extériorisation née du refus de l'introspection psychologique et de la volonté de tout exprimer par la seule peinture du comportement. Étonnant Pelot, qui pourrait faire s'il le voulait carrière dans le mainstream ! Mais qui pense déjà à autre chose, puisqu'aux dernières nouvelles, remis de sa récente déprime, il lorgnerait très fort du côté du nouveau polar et songerait d'autre part à se reconvertir partiellement dans le fantastique macabre à l'anglo-saxonne. Décidément, Pierre, tu nous étonneras toujours...

 

Fiction

N° 333, 1982, p. 189. Jean-Paul GERMONVILLE

Dans le compte-rendu du 2° Festival de l'Insolite, à La Garde-Freinet (1982): "(...) Le premier prix de ce festival est d'ailleurs un polar, L'Été en pente douce de Pierre Pelot, invité d'honneur. Initialement publié chez Kesselring par Bernard Blanc, cet excellent roman totalement démarqué du genre connaît une seconde et brillante carrière dans la collection Engrenage dirigée par Alex Varoux au Fleuve noir".

 

Les Nouvelles littéraires

4 mars 1982. Bernard LE SAUX

Fane, marginal vieillissant, débarque dans son petit bled natal de l'est de la France, le jour de l'enterrement de sa mère. Flanqué de sa petite amie Lilas, midinette au sex appeal ravageur. Il y retrouve son frère Mo, un simple d'esprit. Dans cette atmosphère vaguement faulknerienne, au cœur d'un mois d'août étouffant, le trio va mettre le feu aux poudres par le seul spectacle de sa différence. Bien connu des amateurs de SF, Pierre Pelot, romancier prolifique - il écrit aussi sous le pseudonyme de Pierre Suragne - opère ici une brillante incursion sur les terres du "polar". Et avec cette tragédie provinciale d'une rare densité, il prouve que le talent est finalement une chose toute simple : il suffit, à moins de quarante ans, d'avoir quatre-vingt-dix romans derrière soi !

 

L'Almanach du crime 1983

Michel LEBRUN, 1982, p. 304-305

 

L'Almanach du crime 1984

Michel LEBRUN, octobre 1983, p. 112

Le petit courrier de l'Almanach du crime. De M. Michel Rossillon : "Dans l'ADC 1983, vous chroniquez, pp. 304-305, L'Été en pente douce, Engrenage. Seulement, voilà, je vous signale que ce livre n'est pas un inédit, mais une réédition (ce qui, je le précise, n'est pas indiqué dans le volume Engrenage). En effet, ce roman est paru en 1980 aux Éditions Kesselring, à l'époque très mal diffusées, je vous le concède.

D'autre part, vous dites, je vous cite : "Pour un premier parcours dans le domaine criminel, voilà une réussite". Pour ce qui est de l'aspect réussite, je suis entièrement d'accord avec vous, bien sûr, mais pour le premier parcours, alors là, permettez-moi d'être moins enthousiaste. En effet, Pelot, le bougre, a déjà commis deux polars, en 1974 et 1977, au Fleuve noir (déjà), collection Spécial police : Du plomb dans la neige et Les Grands méchants loufs, sous le pseudonyme de Pierre Suragne, bien connu des amateurs de SF".

Je remercie Michel Rossillon de ces précisions. La double appartenance de l'excellent Pierre Pelot-Suragne au polar et à la SF vient à l'appui de l'excellente étude de Jean-Claude Alizet (cf. p. 74 du précédent Almanach), selon lequel la frontière est étroite entre ces deux genres.

 

Page créée le jeudi 30 octobre 2003.