Des chanteurs d'opéra tournent un film de passions, de haine, dans une atmosphère étrange où se devine une présence diabolique. Dans la vie, les passions de ces chanteurs sont tout aussi violentes. Le metteur en scène est amoureux de son interprète Clara. Il prépare un piège parfait pour que Sébastian, au cours du tournage, puisse tuer Pierre... Mais tout ne se passe pas comme prévu... C'est une histoire d'amour et de vengeance où le fantastique côtoie le quotidien.
La petite histoire... En 1982, Charles Imbert
assistait, dans un café-théâtre, à une représentation des Grandes
Sartreuses. Ravi par la qualité des dialogues, il demanda aux auteurs
d'écrire le livret d'un opéra (il trouvait en effet qu'il fallait rompre
avec le côté artificiel de certaines oeuvres lyriques). Pour lui, même si
le sujet choisi était fantastique, il devait être traité avec naturel.
Parallèlement, il sélectionna un jeune compositeur plein de talent : Roland
Creuze.
Un travail de longue haleine commença, puisqu'il dura trois ans. D'une part,
il fallait que la musique reflète toutes les subtilités de la psychologie
des personnages et exprime les nuances de leurs passions tendres ou violentes.
De l'autre, les mots devaient s'adapter à la musique et il fallait modifier
les phrases, les ciseler en quelque sorte, tout en gardant la spontanéité
indispensable. D'interminables et fructueuses séances de travail eurent lieu
pour permettre à Meurtres en séquence de voir le jour.
De très nombreux spectateurs d'opéras, d'opérettes ou même de chansons se
plaignent de ce qu'il y a toujours des mots qui échappent quelle que soit la
qualité de la diction. C'est pourquoi il a été décidé de faire des
sous-titres qui apportent un atout supplémentaire à cette oeuvre.
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Il.
Dernières nouvelles d'Alsace
Mars 1986
Article également paru dans L'Yonne républicaine, etc...
Polaropéra
Toujours innovateur, Charles Imbert, non content de présenter des opéras "en réduction" comme le Thaïs du mois dernier, ne craint pas de commander à de jeunes musiciens des "mini-opéras" pour son MusiClub.
Meurtres en séquence (durée : une heure) a été réalisé par FR3 Toulouse. La musique est signée Roland Creuze, disciple d'Olivier Messiaen, qui conjugue dans son oeuvre la tradition et les éléments contemporains. Ses principales compositions, créées par Radio-France, portent les titres énigmatiques chers aux musiciens d'aujourd'hui (Eria, Fériade, Stelle, Silbe...). Ce qui ne l'a pas empêché de mettre en musique le livret policier proposé par deux habitués de la collection Fleuve noir et des dramatiques policières radiophoniques : Alain Bernier et Roger Maridat (connus sous les pseudonymes collectifs de Jean-Louis Berma ou Éric Verteuil).
La Liberté de l'Est
Mars 1986. Gérard NOEL
Le polar mène à tout... même à l'opéra
Il s'appelle Alain Bernier, connaît bien les Vosges et particulièrement Remiremont où il a passé de nombreuses vacances dans la maison de la rue de la Paltrée où sa mère est née.
Il est aussi la moitié d'un homme-orchestre. Étrange, direz-vous. En fait vous comprendrez mieux lorsque nous vous préciserons qu'avec son compère Roger Maridat, il est auteur de polars sous le pseudonyme d'Éric Verteuil (de nombreux livres aux éditions Fleuve Noir), ou sous celui de Jean-Louis Berma pour des pièces radiodiffusées sur France Inter.
Ce duo qui signe ses oeuvres sous un seul nom peut être considéré comme un homme-orchestre, car au roman policier, il ajoute d'autres cordes à son arc avec le théâtre (et tout particulièrement une pièce qui traduit à merveille leur goût pour le pastiche : Les Grandes Sartreuses), avec la poésie (participation à la revue Artère aux côtés de noms aussi célèbres que Guillevic, J.-P. Faye, Luc Bérimont ou Jean Orizet).
Mais les voici propulsés dans un nouveau domaine avec l'opéra. Samedi 15 mars, en effet, sur FR3, sera présenté à 23 heures Meurtres en séquence, un opéra de Roland Creuze dont le livret a été écrit par Bernier et Maridat.
Le thème de cette création musicale emprunte bien entendu à l'atmosphère de mystère chère à Éric Verteuil. Jugez en.
Des chanteurs d'opéra tournent un film de passions, de haine, dans une atmosphère étrange où se devine une présence diabolique. Dans la vie, les passions de ces chanteurs sont tout aussi violentes. Le metteur en scène est amoureux de son interprète, Clara. Il prépare un piège parfait pour que Sébastien, au cours du tournage, puisse tuer Pierre... Mais tout ne se passe pas comme prévu... C'est une histoire d'amour et de vengeance où le fantastique côtoie le quotidien.
Le tournage a été réalisé en décor naturel par Patrice Bellot dans le Sud-Ouest. Notre auteur double (comme on dit un agent double) est bien sûr ravi de cette occurrence. Mais il n'est pas inutile de savoir que les deux associés considèrent l'écriture comme un dérivatif à leurs activités professionnelles des plus sérieuses.
En effet, Alain Bernier, diplômé supérieur en droit, diplômé de l'école des Sciences Politiques, ancien élève de l'École du Louvre, a travaillé durant de nombreuses années dans une grande société internationale comme directeur de la publicité et des relations publiques. Roger Maridat, pour sa part, spécialiste des problèmes de gestion, est directeur administratif et financier d'une société d'études.
L'écriture, on le comprend, occupe tous leurs loisirs. Si vous désirez les mieux connaître, soyez samedi devant votre petit écran. Vous ne serez pas déçus.
Le Soir
Bruxelles, 15 mars 1986
Les chanteurs d'opéra tournent un film de passion et de haine, dans une atmosphère étrange où se devine une présence diabolique. Dans la vie, les passions de ces chanteurs sont tout aussi violentes. Le metteur en scène est amoureux de son interprète Clara. Il prépare un piège pour que Sébastien, au cours du tournage, puisse tuer Pierre... Mais tout ne se passe pas comme prévu...
Cette histoire d'amour et de vengeance, où le fantastique côtoie le quotidien, est due au tandem Alain Bernier - Roger Maridat qui, en vingt-cinq ans de collaboration, ont écrit cinquante-quatre pièces jouées au théâtre, au café-théâtre, à la radio, à la télévision, vingt-et-un livres et plus de trois cents nouvelles. C'est en assistant à la représentation d'une de leurs pièces, Les Grandes Sartreuses, en 1982, que Charles Imbert, ravi par la qualité des dialogues, eut l'idée de leur demander d'écrire le livret d'un opéra. Parallèlement, il sélectionna un jeune compositeur plein de talent, à la culture musicale internationale, Roland Creuze.
L'entreprise n'était guère facile : d'une part, il fallait que la musique reflète toutes les subtilités de la psychologie des personnages et exprime les nuances de leurs passions tendres ou violentes. D'autre part, les mots devaient s'adapter à la musique et il fallait modifier les phrases, les ciseler en quelque sorte, tout en gardant la spontanéité indispensable. D'interminables - mais fructueuses - séances de travail eurent lieu durant trois ans pour permettre à Meurtres en séquence de voir le jour.
Le film a été tourné en décors naturels par Patrice Bellot qui a su trouver dans le sud-ouest de la France un endroit ensoleillé mais étrange au bord d'un étang... Clara, c'est Sylvie Voyze-Valayre, qui a récemment triomphé au théâtre dans La Malibran (dont on dit qu'elle était, à tout point de vue, la réincarnation). Ce rôle passionné et ambigu a tout à fait séduit la jeune chanteuse, qui s'est énormément appliquée à l'interpréter à la perfection.
A ses côtés, Pavel Slaby (Sébastian), un baryton exceptionnel, Frederik Plantak (Pierre), jeune ténor inconnu du grand public jusqu'à l'année dernière, et Pierre Van Frachem (le metteur en scène), qui vous séduira par la perfection de sa diction.
Page créée le mardi 9 décembre 2003. |