Elle qui ne sait pas dire Je

 
 
  • Pierre Pelot
  • 1987 | 119ème roman publié
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Date et lieu

Au milieu des années 1980, dans les Vosges.

Sujet

Il y a Cardo. Et la femme de Cardo, à l'agonie, et lui qui ne veut pas, qui va tout essayer, tout tenter, tout faire pour empêcher la fatale échéance ; qui va monter dans sa vieille voiture et traverser un département, presque deux, ce qu'il n'a jamais fait qu'une fois auparavant, pour acheter le miracle de "celui qui guérit", Georges Mique, dit l'Index, le rebouteux. Mais le guérisseur est mort en plein milieu de cet été qui n'en finit pas, à présent, de s'achever… Il y a Mique (c'est ainsi qu'on l'appelle, comme si elle n'avait pas de prénom). Mique qui ne sait pas dire "je" ; à moins qu'elle ne le veuille pas ; à moins qu'elle s'imagine n'en avoir pas le droit, pas encore, ni la capacité.

Il y a Mique, au regard vert qui traverse les gens, et dont Gussa affirme qu'elle a reçu le don du père. Parce qu'il y a Gussa, aussi, le frère aîné de Mique prêt à tout pour mettre la patte sur ce magot que l'Index a bien dû laisser quelque part derrière lui… C'est sa faute, à Gussa, si Mique est enlevée par Cardo le désespéré - ou bien encore le fou d'espoir - pour un voyage halluciné sur le bord de l'automne, au cours duquel elle trouvera sa marche à suivre. C'est leur faute, à eux tous. Pas la sienne. Un grand roman visionnaire, inspiré et sauvage, écrit dans une langue exceptionnelle. (4ème de couverture, 1987).

 

Un mort qui a emporté son secret dans la tombe, un mari à la recherche d'un remède miraculeux pour son épouse, un garçon bourru en quête d'un trésor caché, et elle, elle qui ne sait pas dire je, sauvage et rêveuse, inéluctablement liée à tous ces destins par un don mystérieux...
Un roman dense, tellurique, avec des accents de Faulkner dans la polyphonie et la restitution des patois, ou bien de Sand pour ces paysages d'une France rurale, ancestrale, où rôde une magie qui flirte avec la folie. Les personnages mâchonnent sans fin leur «rengaine», tandis que le lecteur est pris dans le tourbillon qui avance en cercles concentriques, dans une incantation hypnotique. (4ème de couverture, 2014).

 

Éditions

Couverture de Jérôme Lo Monaco.

  • 1ère édition, 1987
  • Paris : Plon, janvier 1987 [impr. : 15/01/1987].
  • 23 cm, 247 p.
  • Illustration : Jérôme Lo Monaco (couverture).
  • ISBN : 2-259-01551-4.
  • Titre de travail : La marche à suivre.
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  • 2ème édition, 2014
  • Paris : Editions Héloïse d'Ormesson, janvier 2014 [impr. : ].
  • 21 cm, 301 p.
  • Illustration : © Ildiko Neer / Trevillion Images (couverture).
  • ISBN : 978-2-35087-245-2.
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  • 3ème édition, 2014
  • Paris : éditions Héloïse d'Ormesson, 9 janvier 2014.
  • Livre numérique.
  • 236 p.
  • ISBN : 978-2-3508-7255-1.
  • Des malades arrivent régulièrement dans la cour de la maison d'une campagne reculée. Ils viennent se faire guérir par Georges, qui sait enlever le mal, ignorant qu'il est mort subitement à l'été. Reste sa fille, Mique, qui aurait également reçu le don. Mais elle a toujours nié. Il ne lui a pas transmis le secret. Elle se tient en retrait, en lisière de sa famille. Gussa, le fils aîné, doit éconduire les candidats au miracle bien malgré lui, car le miracle rapportait gros. D'ailleurs, il n'a de cesse de chercher le butin accumulé toutes ces années, fouillant la maison jour et nuit. Le jour où un homme désespéré vient chercher la guérison pour sa femme condamnée, n'y tenant plus, Gussa assomme sa sœur et l'installe dans la voiture du visiteur. Mique finira par utiliser le don et tentera d'accomplir le pèlerinage qui pourrait sauver la vie de la moribonde. Un roman dense, tellurique, avec des accents de Faulkner dans la polyphonie et la restitution des patois, ou bien de Sand pour ces paysages d'une France rurale, ancestrale, où rode une magie dont on ne sait si elle ne porte pas en fait le nom de la folie. Les personnages mâchonnent sans fin leur rengaine, tandis que le lecteur est pris dans le tourbillon qui avance en cercles concentriques et répétitifs, dans une incantation hypnotique.
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    Première page

    Il donnait quelques coups de lame courbe dans le taillis, puis se servait de l'outil pour ratisser et tirer dans le fossé, à ses pieds, branches et fougères coupées ; après quoi il soupirait brièvement, toujours pareil, et s'arrêtait, se redressait lentement, essoufflé comme s'il venait de fournir un effort surhumain. Alors, il posait la main gauche sur sa hanche, pouce au-dessus de la ceinture de cuir noir, les doigts largement écartés sur ses reins, dans les plis bouffants de la chemise délavée ; sa main droite fermée sur le manche lisse du croissant débroussailleur, il appuyait maintenant sur l'outil cette énorme fatigue qui paraissait l'habiter et restait ainsi un moment à se demander (semblait-il) s'il allait être capable ou non de poursuivre son travail. En vérité, il ne pensait à rien qui eût requis le moindre effort soutenu de réflexion ; qu'il soit en train de couper les broussailles ou marquant une de ses longues pauses, son cerveau fonctionnait au même rythme, très ordinairement parcouru de petits fragments de pensées légères, toujours les mêmes et en cycle fermé, comme ces floconneux duvets que le vent arrache parfois aux grandes fleurs mauves qui bordent les routes, et qui tournent, tournent, et ne se posent jamais, ou encore ces vols énervés de minuscules moustiques, le soir, juste après le coucher du soleil. C'était sa manière. Trois ou quatre coups de lame pour sabrer, le mouvement transformé en ample ratissage, puis la pause, un regard bref au fil de la lame pour vérifier si un caillou sournois n'y avait pas d'aventure planté une dent.

    C'était un homme d'une soixantaine d'années, environ. Apparemment. A cinq ou six près. Ou peut-être dix. Difficile de savoir. Impossible. Il avait l'œil de quelqu'un qui ne sait pas lui-même, et, probablement, cela n'avait aucune importance. Un homme de plus de cinquante ans. Pas très grand, voire petit, sec comme un coup de trique, un homme dont les vêtements - pantalon large de coutil rapiécé, chemise flottante aux manches retroussées à la va-vite sur les avant-bras - donnaient l'impression de n'être remplis que d'os en vrac et de muscles noueux. Le visage taillé dans une écorce d'arbre, sous le lichen gris et dur d'une barbe de plusieurs jours, ne reflétait d'autre expression que cette apparente (et trompeuses) interrogation molle sur le bien-fondé de la poursuite de l'effort. Ses oreilles étaient décollées du crâne osseux, évoquant les anses raides de quelque soupière, les poignées d'un récipient écrasé sous le couvercle de la casquette fanée de guingois. Il avait la nuque craquelée, rouge, et quand il ployait la tête en avant des rides s'y ouvraient au fond desquelles le soleil n'avait pas laissé sa trace.

    Il faisait ce travail depuis toujours ; il en avait appris les gestes une bonne fois pour toutes au temps où sa pensée s'essayait encore à suivre d'autres méandres que ceux des vols de petits moustiques énervés. Il était cantonnier depuis une aube lointaine, et pour jusqu'à l'inéluctable et imprévisible couchant. Le monde dans lequel il vivait dépassait à peine trente kilomètres de diamètre et au-delà de cette invisible frontière l'autre monde ignorait son existence, n'allait certainement pas imaginer qu'il puisse exister, tandis que lui-même, appuyé sur le manche de son croissant tout neuf, était bien incapable de se faire une idée précise de l'univers au-delà de ces trente kilomètres, ne cherchait même pas. Une cinquantaine de personnes sur terre connaissaient son nom.

     

    Revue de presse

    La Liberté de l'Est

    La Liberté des livres, n° 10,17 mars 1987. Raymond PERRIN

    Un singulier roman pluriel de Pierre Pelot

    Quand l'arbre, année après année, porte de bons fruits depuis deux décennies, est-on encore capable de dire si le dernier que l'on vient de croquer avec gourmandise est le plus savoureux ?

    II est urgent de poser la question à propos du dernier Pelot. Elle qui ne sait pas dire je ne vient pas s'ajouter à la douzaine de polars, même si la mort plane sur nombre de ses pages, ni à la cinquantaine de récits de science-fiction publiés, bien qu'il évoque, comme dans Le Père de Feu, un mystérieux guérisseur et un voyage hallucinant.

    C'est tout bonnement un roman, dans l'acception la plus littéraire du terme avec, tout de même, quelques ingrédients insolites ou fantastiques.

    Petites gens et hameaux perdus...

    Au moment où l'art du roman est revivifié par Milan Kundera, on peut se demander ce qu'on attend d'une telle "oeuvre qui, dit le Petit Robert, présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait vivre leur psychologie, leur destin, leurs aventures".

    Alors, affirmons tout de go que le dernier ouvrage de Pierre Pelot correspond bien à cette définition. Il offre une histoire singulière et bien construite, des personnages originaux, attachants, insérés dans la réalité. II faut y ajouter de l'émotion, des descriptions méticuleuses et surtout un rythme et une écriture dont la puissance étonne.

    Que les Vosges et ses marges saônoises et meurthe-et-mosellanes constituent le cadre du récit, cela n'a pas de quoi surprendre le lecteur des récits fantastiques comme Brouillards et Le Septième vivant.

    C'est d'ailleurs judicieux de choisir le hameau romanesque et secret de "La Montagne" qui, avec ses alentours, rappelle les premiers romans de Giono. Quant aux lieux perdus de Nonhigny et de Montreux, ils manifestent surtout la prédilection du romancier pour les "paumés" de la campagne ou de la montagne, pour les exclus d'un monde urbain qui suscite autant la méfiance du narrateur que de ses personnages.

    Pelot fait ainsi exister des individus que "l'autre monde", celui qui est censé être le seul vrai, ignore ou méprise, tout comme la culture officielle américaine a longtemps méconnu la culture indienne.

    Il excelle à dire le quotidien des gestes. Avec quelle verve malicieuse campe-t-il, dès le début, un vieux cantonnier méfiant dont la silhouette s'impose bien qu'il disparaisse à jamais du roman, mais en laissant l'image allégorique de son "croissant débroussailleur".

    Une fois de plus, le romancier se passionne pour des personnages égarés, comme décalés dans un monde qui n'est pas fait pour eux, et si le regard du narrateur laisse entrevoir de la tendresse, c'est toujours sans compassion mièvre, sans indulgence illusoire qu'il dénude leurs paroles et leurs gestes.

    Des rêves fous de survivants

    Avec une patience lucide, il dit le fol acharnement de ces "survivants" incapables de vivre autre chose que leur rêve forcené. C'est le rêve de Mique, l'étrange, qui "se ferme" et se "télétransporte" dans les villes pour retrouver peut-être l'espace d'une enfance encore inviolée. C'est le rêve de Gussa, son frère, pauvre chien fou et fureteur, en quête de l'argent présumé caché dans la maison paternelle. C'est encore le rêve immobile et ressassé de la mère qui s'enfonce plus loin que le malheur déjà présent, ou celui de Cardo, point cardinal, pivot du drame et surtout voyageur désespéré en quête de n'importe quel remède pour sauver l'impossible.

    Chacun, muré dans sa folie ne suit que son désir et lorsque deux personnages font les mêmes gestes, comme Gussa et Christian dévastant la maison, ou suivent la même route, tels Cardo et Mique, leurs rêves différents ne peuvent que cohabiter.

    Pelot, fidèle à son habitude, les laisse libres d'agir. Il ne défend aucune thèse, ne prône aucune morale. Il préserve aussi le sens critique du lecteur et s'attache avant tout à dire le mal de vivre de l'individu dans une société inadéquate.

    D'ailleurs le personnage pelotien, habité par le doute, le soupçon, ne s'en laisse pas conter et, avec la cruauté de la conscience claire, il dévoile un pan de la vérité d'autrui alors que la sienne reste opaque, comme engluée dans sa hargne de survie forcenée.

    L'atmosphère d'un roman de Pelot est inséparable du cycle des jours et des saisons. Si ce récit est, après Le Pain Perdu, L'Été en pente douce, l'histoire d'un été torride et qui n'en finit pas, ce n'est ni la saison des incendies, ni l'été meurtrier des passions paroxystiques.

    La violence retenue est à l'image du "feu de colère" de Mique, - feu qui ne laisse que des cendres, "la braise dessus, couvée".

    Mais comme les feuilles d'une saison trop sèche, les personnages semblent se "friper", ils se sentent "vieux tout à coup". Hantés par la peur de la décrépitude ou de la mort, ils "suent", se mouvant avec peine sous le regard "sartrien" et impitoyable des autres, capables d'attenter à leurs projets.

    A mi-chemin de Beckett et de... Zouc

    La trame romanesque est à tel point dominée, épurée, sans péripéties inutiles, qu'elle peut paraître simple. A première vue, elle se déroule comme linéairement, sans qu'on y trouve à redire, tant les traits, même les plus insolites, s'imposent avec la force (trompeuse) de l'évidence alors que s'exerce une logique interne puissamment contrôlée.

    On s'aperçoit bien vite que ce serait trahir le roman si on le réduisait à la quête d'un petit homme aux abois, prêt à tout pour sauver sa femme moribonde.

    Le titre qui désigne une figure centrale du livre peut aussi égarer. C'est vrai que l'on s'attache à cette femme-enfant lovée dans sa cachette fœtale de ronces et d'églantiers avant qu' "un petit homme maigrichon... sur des jambes de poulet" l'enlève pour accomplir un pèlerinage hors du commun. C'est "elle qui ne sait pas dire Je", cachant un secret bien différent de celui qu'on suppose et l'on est heureux de la voir naître et recouvrer son identité.

    Mais l'on s'attache aussi aux autres figures. En fait, il n'y a presque pas de personnages secondaires, chacun nous intéresse à son existence autonome. Dans ce récit à plusieurs voix, chacune assure une sorte de relais discret qui, insidieusement, fait progresser l'action, en restitue l'unité chronologique donnée en filigrane, tant à travers les actes qu'à travers les paroles.

    Il fallait un grand talent (d'autres parleront de "métier", de "maîtrise professionnelle"), pour harmoniser les voix, les divers niveaux de langue, y compris les plus populaires.

    Il faut entendre (plutôt que lire) l'étonnant soliloque de la vieille qui ne peut plus parler qu'à elle-même. A mi-chemin d'un personnage de Beckett ou d'une créature de L'Alboum de Zouc, elle radote et creuse son malheur continué "si tant loin en dessous de lui-même". C'est pourtant elle qui sait la première que "le malheureux épouvantail à counailles" [en patois des Hautes Vosges, ce mot désigne les corneilles, que l'on confond souvent avec les corbeaux] va faire fondre un peu plus de malheur sur la maison. C'est aussi en aparté que Mique énonce ses réflexions, épanche ses fantasmes nés d'une vie elle-même entre parenthèses, tandis que Cardo ressasse, lui aussi, mais à voix haute, tout comme son frère jumeau Elme, prêt à hurler pour affirmer qu'il voit seul "les choses comme elles sont".

    Le point de vue du narrateur complète et cimente les divers discours. Tantôt le romancier décrit sans cependant en savoir jamais plus que ses "héros", tantôt le monde est vu, senti par les personnages.

    C'est ainsi qu'apparaît, à travers le pare-brise de la voiture de Cardo, la maison du guérisseur dont la description constitue un morceau d'anthologie tant les quatre plans successifs du paysage sont exposés avec la minutie d'un cinéaste.

    Ramener le livre à un scénario serait une erreur malgré une écriture toujours très visuelle, des retours en arrière, des fondus enchaînés qui restituent les pièges de la mémoire, avivés par la synesthésie des odeurs, des couleurs ou des bruits. En effet, les descriptions semblent se construire par touches picturales successives.

    Le souffle d'un style

    Si l'on connaît la force d'invention, la puissance imaginative de Pelot, liées à un don ténu de l'observation, on est surpris cette fois par l'amplitude d'un style torrentueux et inspiré. C'est évident, la langue de Pelot n'est pas sobre. Les adjectifs foisonnent, les précisions abondent. Or, elles ne sont pas digressions, mais affouillements progressifs, approximations continues, pour mettre à nu les choses et les êtres, saisis dans la sensation, le regard de l'instant.

    Ce que le style du romancier a patiemment acquis, c'est un souffle. Un souffle tel que la phrase semble s'enrouler, se dérouler, aspirée dans la voltige et le vertige des mots, avant la chute préméditée, grâce à une longue étude d'un rythme et d'un lyrisme maîtrisés. Dix ans séparent Transit de ce récit. La lecture d'extraits choisis dans les deux œuvres permet de mesurer le chemin parcouru. Le plaisir presque musculaire de coucher les mots y est également présent, mais la phrase est plus ample et le rythme plus modulé s'allie à un approfondissement de la psychologie des personnages, sentis désormais autant de l'intérieur que de l'extérieur.

    Cette évolution naturelle du style (déjà repérable dans L'Heure d'hiver et dans Natural Killer, ne va pas sans risque pour un romancier populaire, donc accessible à un vaste public. Autre risque, autre originalité de ce livre: le refus de quelques subterfuges. Celui de la parabole, baptisée "science-fiction", laquelle permet un grossissement de la réalité et, par ce fait nous en éloigne. Celui du cadre géographique: on a souvent cru que Pierre Pelot "fasciné" par l'Amérique se plaisait à décrire les "calamiteux" de ces pays dont les types se trouveraient chez Cain, Caldwell ou Steinbeck. En fait, il faut renverser la perspective: l'écrivain n'a jamais cessé de parler de ceux qu'il connaît bien.

    Dans les enclaves des Vosges ou des régions voisines, qui douterait que vivent aussi des hommes du Quart-Monde de la France profonde ? Ce roman actuel tire aussi sa force de cette absence de truchement. Il rend directement présents ces méconnus sur qui nous en savons bientôt plus que sur nos voisins ou certains membres de notre famille. Loin de l'intelligentsia parisienne, du fracas médiatique, voici un roman qui reflète une mi-vie d'observation aiguë, plus de vingt années d'écriture quasi journalière, c'est la continuation réussie de plus de 120 récits dont il est l'aboutissement provisoire. La discrétion de son auteur est-elle une raison suffisante pour qu'on ne donne pas sa juste mesure à une étape cruciale d'une œuvre longuement mûrie ?

     

    Livres Hebdo

    3 janvier 2014. Alexandre FILLON

    Travaillant la langue et les sentiments en laissant toujours planer le malheur au-dessus des têtes, Pierre Pelot retourne ses cartes une à une. Le résultat donne un roman intense et puissant, maillon fort d'une oeuvre décidément impressionnante.

     

    Le Figaro Littéraire

    9 janvier 2014. Françoise DARGENT

    L'auteur restitue cette âpreté avec la langue qu'on lui connaît, ciselée et riche. Ces romans sont enracinés dans cet est de la France qu'il connaît bien pour ne l'avoir jamais quitté. Il en a fait son "Far East", qui lui donne un terreau idéal pour y faire naître ses histoires étranges, nimbées de croyances.

     

    L'Écho des Vosges

    16 janvier 2014. Marcel CORDIER

    Un vrai road-movie hypnotique, hallucinant, un réel tourbillon d'impressions "fantasmique". Du grand Pierre Pelot.

     

    L'Anjou agricole

    17 janvier 2014. Jean-Paul GUERY

    Ce roman fascinant explore à la fois les croyances rurales ancestrales mais aussi le tréfonds des âmes perdues dans un monde étouffant et hors de portée. Très impressionnant.

     

    La Montagne

    26 janvier 2014. Daniel MARTIN

    Pierre Pelot transporte son lecteur dans cet ailleurs étrange, en travaillant une prose âpre, des personnages, des situations semblables à celles que tissaient les Américains du Sud (Caldwell, par exemple) dans les années trente et quarante du siècle dernier. Toutes ces peurs ancestrales, terriennes et d'étonnants renversements.

     

    Le Républicain Lorrain

    27 janvier 2014. Michel GENSON

    Le Vosgien tisse une toile étrange, dense, faite d'un fil fragile et douloureux, ancrée dans des croyances et des paysages ancestraux. Il laboure un style foisonnant, hirsute, chaque phrase devenant comme un autre taillis serré à franchir.

     

    L'Est Républicain

    9 février 2014. Patrick TARDIT

    Pelot signe un roman noir, profondément ancré dans ce terroir qu’il connaît et observe si bien […] cette « Elle » est bien un personnage de Pelot, uen fille de l’Est qui évolue dans son univers foisonnant.

     

    Ouest France

    11 février 2014. Hervé BERTHO

    [Pierre Pelot] se joue des patois pour enchanter une France rurale où les esprits cultivent bien des mystères.

     

    Télérama

    15 février 2014. Michel ABESCAT

    Le roman croise ces destins qui évoquent Beckett et Faulkner, mêle les voix et les folies, joue avec maestria des niveaux de langue et des patois. Pelot est un gourmand des mots. Et le lecteur est à la fête, bouleversé et ébloui.

     

    Version femina

    17 février 2014. Laurence CARACALLA

    L’auteur prend son temps pour distiller une atmosphère lourde, suffocante, toujours à la limite de la folie, voire du fantastique. […] Un style qu’on doit apprivoiser pour en savourer toute la force.

     

    Femme Actuelle

    Michel PRIMAULT

    Un roman polyphonique dans lequel chaque voix fait évoluer l’action.

     

    L'Estrade

    Olivier PIERSON

    Un maître dans son genre, incisif à souhait, usant de ces phrases à rallonge dont il a le secret et qui nous laissent à bout de souffle. [...] Mâtinée de cette odeur de terre qui parfume cette oeuvre singulière et envoutante.

     

    Page créée le jeudi 6 novembre 2003.