Le Cri du prisonnier

 
 
  • Pierre Pelot
  • 1983 | 101ème roman publié
  • Noir
 

Date et lieu

En juillet-août 1982, à Paris et à La Garde-Freinet (Var).

Sujet

Il est écrivain, elle est éditeur. L'un et l'autre ont en commun le goût des mots. Lequel inscrira la lettre supplémentaire pour former ce mot angoissant : la mort ? (4ème de couverture, 1983).

La petite histoire... Une partie de l'action se situe au Festival de l'insolite de La Garde-Freinet (Var, près de Cogolin), où l'on croise, entre autres, "l'inénarrable Bernard Blanc".... Pelot y était allé recevoir son prix pour L'Été en pente douce en 1982.

 

Éditions

Photo de couverture anonyme.

  • 1ère édition, 1983
  • Paris : Fleuve Noir, octobre 1983 [impr. : 30/07/1983].
  • 18 cm, 188 p.
  • Illustration : couverture anonyme / photo agence K. Roberts.
  • (Engrenage ; 77).
  • ISBN : 2-265-02482-1.
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    Première page

    Les gens qui montèrent dans le train de Saint-Raphaël avaient des coups de soleil, des sacs à dos, des tenues estivales et portaient des valises.

    Parmi eux se trouvait un jeune homme aux pieds chaussés de vieux tennis fatigués, en jeans et tee-shirt noir. Sous son coude gauche, il serrait un cahier rouge, tenait dans sa main droite celle d'une petite fille aux joues rouges.

    Tandis qu'il soulevait la petite fille pour la déposer sur le marchepied du wagon, elle demanda :

    - C'est dans le train qu'il est, papa ?

    Le jeune homme sourit.

    - Je suis là, je suis là, Kitty, dit-il très doucement.

    Et il se remit à fredonner sa chanson.

    Ils trouvèrent un compartiment vide et ne furent pas dérangés.

     

    Épigraphe - Dédicace

    Épigraphe : J'ai compris ce que l'on nomme amour, pouvait n'être que le cri prolongé du prisonnier que l'on mène au supplice, conscient de l'absurdité de son innocence ; ce cri désespéré, appelant l'autre à l'aide et auquel aucun écho ne répond jamais (Henri Laborit, Éloge de la fuite).

    Dédicace : Plus particulièrement pour :
    Charles, que j'ai cambriolé et certainement trahi,
    Jean-Louis et Maud chez qui je me suis installé, dans la maison violette,
    Pour Keith Jarett, Robert Mitchum, Sigourney Weaver, Marilyn Monroe, Sean Youg, Cyd Charisse, Minelli, Miou-Miou, Nathalie Baye, Nastassia Kinski, Patrick Dewaere, Gérard Lanvin, Gérard Depardieu, Kim Carnes, Emmylou Harris, Kate Bush, Eddy Mitchell, Dawn Chong, J.-J. Annaud, Ridley Scott, Adrienne Barbeau, Spielberg, Stanley Kubrick, Gene Tierney… les Magiciens de l'autre monde.
    Et tant de choses, de souvenirs qui s'écouleront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie… (in Blade Runner).

     

    Revue de presse

    Commercial du Gard

    29 février 1984

    Kim dirigeait une collection chez un grand éditeur parisien. De son côté, Max écrivait, surtout des scénarios en Science-Fiction. Mais, alors que Kim se prépare une brillante carrière, Max ne rencontre que des échecs.

    Un couple qui s'aime, qui s'aimait. Par malheur, alors que tous deux souhaitaient la venue d'un enfant, tout espoir d'en avoir un jour devait être abandonné.

    Dès lors, un changement semble s'opérer. Kim est l'objet d'attentions pressantes de la part d'un romancier en vogue du nom de Robest. Torturé par la jalousie, Max se replie sur lui-même, ne cherche pas à lutter, bien qu'il ne se dissimule pas que la folie le guette. En cachette, il écrit un roman, le roman de Kitty, la petite fille qu'il avait tant désiré qu'il en vient à croire à son existence. Il fonce tête baissée vers le drame.

    Pelot, auteur connu pour ses personnages vosgiens, simples et frustes, n'a pas hésité cette fois à situer son histoire dans le cadre parisien des auteurs et des éditeurs. Ce faisant, il a réussi une peinture réaliste de ce milieu dans sa vie quotidienne.

     

    Page créée le mardi 11 novembre 2003.