Konnar le Barbant

 
 
 

Date et lieu

De nos jours, dans "un monde quasiment semblable au nôtre, encore qu'un chouïa décalé"...

Sujet

Ce n'est plus comme c'était au Pays des Héros, de l'autre côté des Montagnes Infranchissables. En ces temps informatisés, la veuve et l'orphelin mortels ne font plus appel aux Héros pour résoudre leurs problèmes. Alors, c'est simple et ça s'impose : il faut d'urgence redorer les blasons.
Voilà pourquoi Konnar le Grand a lancé ce concours destiné aux mortels. Premier Prix : une accession possible au statut de Héros. Et voilà comment Gilbert Lafolette a gagné le concours… (4ème de couverture, 1990).

Le Grand Konnar est un vieux héros qui s'ennuie. Il s'ennuie parce qu'au pays des héros, il ne se passe plus grand-chose d'excitant. Pour rompre la monotonie de sa vie de héros retraité, konnar décide d'organiser un concours pour recruter des petits nouveaux hors du pays des héros. Par un hasard surprenant, c'est Gilbert Lafolette qui va remporter ce concours. Pourquoi est-ce surprenant ? Parce que Gilbert est un ringard avec les oreilles en chou-fleur et la carrure d'une allumette... Il faudra une bonne dose de gags pour que Pelot en fasse konnar le Barbant, nouveau fils adoptif du Grand konnar ! Découvrez l'intégrale des aventures de Konnar en cinq volumes irresistibles ! (Présentation de l'éditeur, 2012).

 

Éditions

Couverture de Drouet.

Couverture de Manchu.

  • 1ère édition, 1981
  • in "Fiction", revue mensuelle SF.
  • Paris : Éditions Nouvelles Opta, 1981.
  • 19 cm, 224 et 192 p.
  • N° 320, juillet-août 1981, pp. 32-88. Couverture de Drouet.
  • N° 321, septembre 1981, pp. 6-56. Couverture de Manchu.
  • Il s'agit de l'un des trente romans complets publiés dans les 350 numéros de Fiction. Le rédacteur en chef est alors Alain Dorémieux...
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    Couverture de Vatine.

  • 2ème édition, 1990
  • Le Fils du grand Konnar
  • Même texte : Tome 1 du cycle Konnar et Compagnie
  • Paris : Fleuve Noir, novembre 1990 [impr. : 10/1990].
  • 18 cm, 188 p.
  • Illustration : Vatine (couverture).
  • (Anticipation ; 1788).
  • ISBN : 2-265-04418-0.
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    Couverture de Jean Solé.

  • 3ème édition, 2006
  • in Konnar le Barbant, la Konnerie intégrale
  • Paris : Éditions Bragelonne, 28 septembre 2006.
  • 20 cm, 448 p.
  • Version intégrale et révisée
  • Illustration : Jean Solé (couverture).
  • ISBN : 2-35294-002-8.
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  • 4ème édition, 2012
  • Paris : éditions Bragelonne, 27 août 2012.
  • Livre numérique.
  • 88 p.
  • ISBN : 978-2-8205-0566-8.
  • Prix : 5,99 €.
  • Le Grand Konnar est un vieux héros qui s'ennuie. Il s'ennuie parce qu'au pays des héros, il ne se passe plus grand-chose d'excitant. Pour rompre la monotonie de sa vie de héros retraité, konnar décide d'organiser un concours pour recruter des petits nouveaux hors du pays des héros. Par un hasard surprenant, c'est Gilbert Lafolette qui va remporter ce concours. Pourquoi est-ce surprenant ? Parce que Gilbert est un ringard avec les oreilles en chou-fleur et la carrure d'une allumette... Il faudra une bonne dose de gags pour que Pelot en fasse Konnar le Barbant, nouveau fils adoptif du Grand konnar ! Découvrez l'intégrale des aventures de Konnar en cinq volumes irresistibles !
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  • 5ème édition, 2015
  • Paris : éditions Milady, 13 novembre 2015.
  • Livre numérique.
  • 88 p.
  • Couverture : Photo © Shutterstock.
  • ISBN : 978-2-8205-0566-8.
  • Prix : 4,99 €.
  • Le Grand konnar est un vieux héros qui s'ennuie. Il s'ennuie parce qu'au pays des héros, il ne se passe plus grand-chose d'excitant. Pour rompre la monotonie de sa vie de héros retraité, konnar décide d'organiser un concours pour recruter des petits nouveaux hors du pays des héros. Par un hasard surprenant, c'est Gilbert Lafolette qui va remporter ce concours. Pourquoi est-ce surprenant ? Parce que Gilbert est un ringard avec les oreilles en chou-fleur et la carrure d'une allumette... Il faudra une bonne dose de gags pour que Pelot en fasse konnar le Barbant, nouveau fils adoptif du Grand konnar ! Découvrez l'intégrale des aventures de Konnar en cinq volumes irresistibles !
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    Première page

    Où l'on découvre un semblant de décor, quelques indications vagues, un ou deux personnages fascinants, parce qu'il faut bien commencer quelque part. Autrement dit : chapitre premier.

    Nul ne sait véritablement où se situe le Pays des Héros. Sinon, je vous demande un peu, à quoi cela pourrait-il servir ? Nul ne le sait, parmi les mortels, qui sont tout de même légion entre l'instant où, venus au monde, et cet autre instant où ils le quittent, ils s'agitent et font des bruits. Nul ne sait.

    Et même parmi les Héros, il s'en trouve qui, partis en mission Dieux savent où, ou en vacances, ou n'importe quoi, il s'en trouve, dis-je, qui ne sont même plus foutus de retrouver leur chemin et de rentrer chez eux - un peu sonnés sans doute par leurs péripéties sur les Continents, plus ou moins déphasés, ou incapables d'actionner un distributeur de billets qui leur permettrait de sauter dans le premier train pour le voyage de retour. (C'est ainsi que parfois l'on croise, hâves, balbutiants, malhardés - ce qui signifie : réellement mal fringués -, ces pauvres hères qui vous demandent cent balles et prétendent avec ça entreprendre le Grand Voyage ; on les repousse avec mépris, on les ignore, mais on a tort. Ce sont de valeureux mais malchanceux Héros égarés dans les pièges du quotidien sur la terre des mortels.)

    Je recommence :

    Nul ne sait véritablement où se situe le Pays des Héros. Il existe quelque part, entre des chaînes de montagnes inaccessibles (autant que peut l'être toute chaîne montagneuse qui se respecte) et du même coup infranchissables, dont les noms eux-mêmes se perdent dans ce fatras de rocs et de neiges maudites, emportés par d'impétueux torrents de laves glacés dévalant ces régions-frontières levées par les Dieux en personne - qui ne reculent devant rien, surtout pas les clichés et métaphores osées.

    En termes simples (et militaire), le Pays des Héros est donc d'une certaine manière leur Q.G. Il viennent s'y reposer, boire du vin de palme, faire la foire en baisotant de-ci, de-là, des Héroïnes sympas à la mesure de leurs talents. Du haut des tours de leurs manoirs (inexpugnables), ils regardent tourner le monde des vivants et des mortels et aussi celui des forces obscures - non pas qu'ils souffrent de strabisme divergent : ils ont une sacrée bonne vue de Héros, c'est tout. Généralement, au bout d'un certain temps, le Héros bon teint s'emmerde. (Nous parlons ici du Héros consciencieux, motivé, fier de l'être, et non pas de ces tristes flemmards pseudo-héroïques, bien peinards sur leurs lauriers moisissants - ceux-là existent, nous les avons rencontrés et nous en parlerons plus tard.) Le vrai Héros, donc, s'emmerde, et quand un vrai Héros s'emmerde, il s'emmerde. Il devient invivable, il a ses nerfs, tout le grand cirque et la constipation par là-dessus qui vous rend encore plus irritable, c'est bien connu. Il perd ses cheveux, se les arrache par poignées entières, ronge ses ongles et son frein, fout la merde en un mot partout où il passe. C'est alors qu'une cause à défendre est signalée quelque part, une cause valable, demandant un véritable pro. Les cheveux du Héros (ce qu'il en reste, mais ça repoussera) se dressent sur sa tête, juste avant qu'il y pose son casque et saute dans son pagne de peau sauvage, ceinture son épée. Et c'est l'atroce cri de guerre poussé par le Héros quittant son Pays. Intraduisible, mais qui pourrait, si nous nous contentons d'à-peu-près, signifier : " J'en ai ras le Q.I. ! A moi les grands espaces et la gloire ! "

    Mais toutes ces digressions sont-elles nécessaires ? Ne conviendrait-il pas mieux d'illustrer des faits précis par l'image et le son, hé, Narrateur, plutôt que ces gargarismes et ce ronronnement ? (Étant entendu que le Narrateur fait ce qui lui plaît, cette remarque a du vrai. Or, donc :)

    Le Grand Konnar tournait en rond.

    C'était un beau vieillard dans le pur style beau vieillard, un Héros des premiers âges que le temps n'avait pas entamé davantage que les coups portés dans ses combats pour le Bien n'avaient entamé la lame de Cinglante, sa fidèle épée. (Fidèle épée qui à elle seule avait toute une histoire, mais c'est est une autre.)

    Le Grand Konnar était tel que son nom l'indiquait.

    C'est-à-dire grand.

    Le fait est qu'il aurait pu s'appeler, pareillement, le Grand Marcel, mais ça ne sonne pas si bien.

     

    Revue de presse

    L'Année de la fiction 1991

    Polar, S.-F., fantastique, espionnage. Amiens, Encrage, (1992). Jean-Claude ALIZET, p. 10

    A l'opposé de ces "précieux" de la collection, il y a le courant humoristique, toujours vivace, quoique difficile. Pierre Pelot étale sur quatre volumes une insipide série, Konnar et compagnie, qui se veut parodie d'héroïc fantasy, un projet louable à priori.

     

    Page créée le jeudi 30 octobre 2003.