Canyon Street, c'est le fleuve-monde, le labyrinthe, la pieuvre. La planète quadrillée par un réseau sans commencement ni fin d'artères géantes, rectilignes, bordées par les hautes murailles aveugles des Horizons Fermés. C'est cela, Canyon Street. Procréez ! disait la Loi. Soyez forts, méritez la manne qui vous est offerte aux Points de Don ! Méritez d'être un jour des Elus.
Et les Cohortes masqués de cuir venaient, silencieux, chercher les plus méritants. Les Pilleurs lançaient leurs razzias. Les abbés Speakers y allaient de leurs sermons télévisés… Puis, un jour, tout s'est arrêté. Pourquoi ? Pour combien de temps ? Comment survivre ? (4ème de couverture, 1978).
- Javeline ! appela une voix masculine.
Instantanément, La Chienne qui s'était approchée de la porte condamnée s'immobilisa et cessa de grogner. Elle lança à Javeline un coup d'œil rassuré, battant l'air de sa queue. Javeline hésita pendant quelques secondes, le fusil braqué sur la porte et la tête bourdonnante d'interrogations qui s'entrechoquaient. Elle avait, comme La Chienne, reconnu le timbre de la voix.
- Javeline ! appela de nouveau l'homme dans le couloir. C'est moi, Raznak ! Est-ce que tu es là ?
Une grimace contrariée tordit les traits de la jeune femme. Après la stupéfaction, c'était la colère qui maintenant bouillonnait dans ses yeux pâles. Raznak le Fou ! Que venait-il faire ici ? Elle lui avait depuis toujours - après une première et unique visite - recommandé de ne plus jamais chercher à la contacter chez elle, dans cet appartement. Pour sa sécurité à elle, et celle du Fou également. Jusqu'alors, il avait suivi ses conseils…
Et voilà qu'il se trouvait là, dans le couloir de l'immeuble, derrière la porte que Javeline avait soigneusement scellée, qu'elle n'avait pas ouvert une fois depuis des années ; il était là, de jour, braillant comme un vrai cinglé !
Elle allait répondre lorsqu'une pointe d'ultime méfiance traversa ses pensées désordonnées, en dépit de l'attitude de La Chienne. Est-ce que quelqu'un pouvait raisonnablement se faire passer pour Raznak, et tromper le flair de l'animal ? C'était peu probable, évidemment. Quoique… A force de méfiance et de ruse Javeline était encore en vie, et elle ne tenait pas à abandonner ses bonnes habitudes. L'excessive prudence fonctionnait en elle comme une seconde nature automatiquement. Elle se coula contre la paroi, à côté de la porte, de manière à se protéger contre une éventuelle rafale de balles traversant le panneau.
- Raznak ! souffla-t-elle. Qu'est-ce que tu fiches là ? Je t'avais dit de ne jamais…
- Il le faut, Jav, dit la voix claironnante. J'ai vu Jan, et il m'a dit de te…
- Arrête de bramer, par le ciel ! coupa Javeline. Et fiche le camp de là !
Après un court instant de silence, la voix de Raznak s'éleva de nouveau, un petit ton plus bas :
- Il faut que je te voie, Javeline.
- Alors sors de là. Sors de ce couloir. Vérifie que personne ne se trouve dans la rue, et passe par le soupirail. Tu frapperas deux coups si tout va bien.
- D'accord, dit Raznak.
Elle entendit s'éloigner ses pas traînants, s'ouvrir et se refermer la porte du couloir sur la rue. Un frisson de nervosité la traversa de part en part. Raznak le Fou… Bon Dieu ! il fallait que le motif de sa présence fût important ! Il avait dit : j'ai vu Jan… Javeline frissonna encore. Elle quitta la paroi, ramassa près du lit le reste de ses vêtements, qu'elle jeta sur la paillasse. D'une main, elle enfila son gilet de peau sans manches - une presque cuirasse, cousue de plaques de métal dépoli, qui l'avait plus d'une fois protégée des coup de coutelas et même des balles. Elle agrafa fébrilement le vêtement sur sa poitrine. Elle négligea la ceinture et le casque de cuir râpé, cerclé d'acier. Deux coups légers furent frappés contre le volet du soupirail.
Du bout du canon de son fusil, Javeline fit sauter la barre de fermeture. Elle recula, et s'immobilisa lorsque ses jambes touchèrent le bord du lit.
Raznak repoussa le volet, se coula dans l'ouverture. Il prit appui des deux pieds sur le rebord de l'évier, s'accroupit.
- Referme ! dit Javeline.
Présence du futur
Catalogue analytique, 19..
Pelot, par sa faconde, son imagination, le contact direct qu'il a avec l'écriture, est sans doute le grand écrivain populaire de la science-fiction française. Il le montre encore une fois avec ce roman au rythme endiablé qui nous conduit à Canyon Street, le fleuve-monde, le labyrinthe, la ville-pieuvre.
La Libre Belgique
29 novembre 1978
Qu'y a-t-il au bout de Canyon Street, planète enclose par de grandes murailles aveugles, où la loi unique est de procréer. Tout s'arrêta sur une nuit d'horreur, et les Adam et Ève d'une ère nouvelle s'en furent vers les Horizons Fermés, une autre réalité.
Futurs, science fiction et fantastique
Mensuel, n° 5 (1ère série), Paris, novembre 1978. Deux points de vue
Le premier de Philippe CURVAL, dans sa Chronique du temps qui passe, pages 97-98 :
Passons maintenant à notre Pelot quotidien. Quand je dis quotidien, bien sûr, j'exagère puisqu'il n'est en général que bimestriel. Cette fois, il s'appelle Canyon Street et paraît dans la collection Présence du futur.
Si vous n'avez pas peur de tomber sur des phrases du genre de : mais son regard demeurait planté, comme les deux dents d'une fourche, dans les yeux de Javeline, arrimé là jusqu'au bout de l'explication..., alors, plongez-vous dans ce roman, vous pouvez en espérer un bon moment; car, comme tous les grands romanciers populaires, je n'hésite pas à citer Gaston Leroux ou Michel Zévaco à son propos, Pierre Pelot a du souffle, de l'invention, bref, il ne fatigue pas. Il écrit comme il chante, en se lavant les dents, en se baignant dans la rivière ; c'est sa fonction, son plaisir, sa nécessité. Ce n'est donc pas pour quelques images à vous tordre les boyaux, quelques négligences de style qu'on peut s'arrêter dans sa lecture ; elle est, au contraire, recommandée à tous les pisse-froid, les exsangues de l'imagination. Elle est tonique. Ceux qui ont lu il y a quelques années mes Petites chroniques de nuit dans le défunt Galaxie s'étonneront probablement de me voir tenir de tels propos, alors que j'avais sévèrement épinglé l'écriture parfois un peu rapide de l'ami Pierre. Eh bien! c'est que j'ai compris une chose à lire ses romans ultérieurs : plus Pelot soigne son style - et il y parvient -, plus ses romans s'alourdissent, s'empèsent, plus ils perdent de cette joie d'écrire qui les fait sortir tout ruisselants de délire des presses de l'édition française. Alors pourquoi s'acharner à vouloir transformer malgré lui l'un de nos plus merveilleux inventeurs d'histoires pour le changer en forçat de la grammaire, en gratte-papier de la syntaxe. Tout ce qu'il pourrait y gagner, ce serait d'appauvrir ses tirages, de décevoir ses lecteurs et de venir progressivement à cultiver des salades, ce qui est difficile dans la vallée où il demeure car il y fait très froid l'hiver.
Mais revenons à Canyon Street dont je vais maintenant vous toucher quelques mots. C'est un roman sur l'imbécillité de la société. Vous me direz, le sujet est connu, traité déjà par des milliers, sinon des millions d'auteurs, surtout par Pelot lui-même que son anarchisme viscéral porte toujours aux mêmes conclusions. C'est un roman cataclysmique. Voilà que ça se corse (capitale Ajaccio), puisque le cataclysme se porte aujourd'hui en cataplasme destiné à soigner les fièvres de certains de nos jeunes auteurs. Le bonheur, c'est que, malgré le lourd handicap de ses sujets, Pelot fonce comme un fou dans la mêlée, à l'arraché et parvient à placer un essai. Que dis-je, il gagne à lui tout seul la partie, sans demi de mêlée ni capitaine pour l'assister. C'est l'unique écrivain à quinze que je connaisse.
Suivons alors Javeline, Raznak le fou et Jan les étoiles depuis l'abominable Canyon Street dont ils sont issus. Là, dans ce bout du monde de l'underground prolétarien, tout marchait bien avant l'apocalypse. Il y avait des cohortes masquées qui apportaient la nourriture, des abbés speakers qui prêchaient à la télévision, prédisant le paradis sur ce monde, de l'autre côté des murailles aveugles de l'horizon fermé. Puis, soudain, tout s'est arrêté et la société lugubre où survivaient ces hordes de miséreux s'est métamorphosée en cauchemar non climatisé. Plus d'espérance, la vie sauvage à nouveau, mais dans des conditions non écologiques. L'ultime espoir pour ceux qui veulent savoir pourquoi tout s'est arrêté est de franchir les frontières redoutables de Canyon Street.
Ce qui les attend de l'autre côté, c'est le vide. La religion sur laquelle étaient fondés les espoirs de ces parias n'était qu'un leurre, manipulé par des dieux sans pouvoir, des dieux avides seulement de jouir de leurs quelques siècles d'immortalité. Au-delà du décor truqué, ces jouisseurs irresponsables avaient imaginé qu'un autre paradis les attendait, celui qu'ils croyaient entrevoir dans l'insondable mystère de l'espace.
La fable est évidente et la pensée-miroir de l'imagination humaine ne cesse de la réfléchir à travers ses créations. Mais Pelot découvre parfois de ces glaces sans tain où le voyeur peut suivre ce qui se passe derrière les coulisses du néant. Pour lui, l'aventure humaine, même si elle est sans solution, est d'abord aventure, permis de vivre pour quelques heures. Alors pourquoi s'en priver, pourquoi se résigner, ruons-nous sur les traces de ses héros pour atteindre la mort exquise qui nous attend. Elle n'a rien d'atroce, au contraire, chaude et frémissante, elle marque la fin de nos inhibitions. Quand nous avons formulé tous nos souhaits et que, saignés à blanc de nos fantasmes, nous avons atteint le point de non-retour, tout peut s'arrêter. C'est le sens d'une vie, nous dévider comme une poule du chapelet de nos oeufs-désir et puis, passer à l'abattoir, ou se faire manger par un lion. Lui aussi sera un jour repu.
Voilà ce qu'on peut trouver en lisant Canyon Street, il suffit de se laisser entraîner par les mots, de s'accrocher aux phrases pour que la grosse cylindrée de Pelot nous fasse partir à cinq cent à l'heure. Qu'importe s'il emploie de l'essence ordinaire !
Le second point de vue est signé Francis ROUSSEAU, pages 98-99, dans la rubrique Livres :
A mi-chemin entre le policier de kiosque de gare et la sélection de S.F. du Reader's Digest, voici un roman bien décevant et bien peu représentatif du talent de Pierre Pelot. Où est donc passé l'auteur de Delirium Circus et de Transit ? Deux prix littéraires auraient-ils donc eu raison de lui ? A moins que la paresse ne lui ait envahi l'esprit ? Ce ne serait pas la première fois que ce genre de choses arriverait à un écrivain : nous le comprenons très bien mais nous ne pouvons pas l'excuser.
Canyon Street est en effet un roman paresseux. Que le lecteur ne se laisse surtout pas abuser par le titre : il ouvre en fait la route à une longue série de "trucs" littéraires usés et qui n'ont, hélas, même pas le charme de la musique répétitive. Le plus étonnant de l'affaire, c'est que les idées directrices de ce livre sont loin d'être sans intérêt : univers concentrationnaire, panurgisme hautement récompensé par l'Officiel, tentative d'approche (ratée d'ailleurs) de la folie, et puis tout à coup cataclysme social, apocalypse des légiférants, arrêt brutal de la machine à fabriquer les sociétés bien huilées... Pourquoi ?... Comment ?... Où ?...
On prend les mêmes et on recommence, etc... etc... On ne pourra s'empêcher de relever, malgré toute l'ampleur des problèmes qu'elle soulève, la nouveauté de la thématique en question et l'apport non négligeable que constitue ladite nouveauté pour la SF française d'aujourd'hui! Cela ne s'arrange guère avec le style : dès les premières pages, on sent que le développement va être fastidieux, puis apparaissent les premiers tics littéraires dont Françoise Sagan elle-même ne voudrait pas dans ses moments de faiblesse (Non, rétorqua-t-il. Oui, opina-t-elle. Certainement pas, renchérit-il, furieux, etc...), puis, de temps en temps, quelques vrais beaux passages : Et puis le monde à découvert. Démaquillé, offert.
Il en faut bien un peu, mais cela ne dure pas, la sueur commence à perler sur nos fronts de lecteurs consciencieux et assoiffés de Connaissance (!), l'architecture du récit se fait de plus en plus écrasante, on disparaît dans son fauteuil, la moindre mouche qui passe suffit à nous distraire du récit... bref, on arrive à la fin et là, c'est le coup de grâce, l'effet de manche que tout écrivain tente d'éviter, le machin bien populaire (mais pas à la Vilar, non... à la Sheila!). Alors on ferme le livre et on écoute une speakerine de TF1 pour se consoler des fautes de français qu'on n'a pas réussi à oublier.
Mais surtout, surtout, on ne comprend pas pourquoi Pierre Pelot s'est montré si peu exigeant avec lui-même. On ne comprend pas pourquoi cette médiocrité et on attend le roman suivant en l'espérant plus digne des précédents, ce qui, après tout, est bien la moindre de nos exigences.
Magazine littéraire
N° 143, décembre 1978. Antoine GRISET, pages 76-77
Décidément, la SF française progresse à pas de géants. Est-ce parti-pris de ma part, ou quoi, mais je trouve sa production ces derniers temps d'une qualité bien supérieure à celle des Anglo-Saxons publiés en France.
Enfin, troisième Français du mois [Après Yves et Ada Rémy (La Maison du cygne) et Michel Jeury (Le Monde du Lignus)], Pierre Pelot, avec son dernier roman : Canyon Street. Un livre qui m'a beaucoup plu, malgré le style par trop Fleuve Noir pour mon goût, bourré de stéréotypes et de tics d'écriture. Et pourtant, il y a quelques passages qui, à force d'empiler les mots rudes et les adjectifs, atteignent au sublime. Canyon Street, c'est le monde de l'horreur, de l'oppression ; l'enfer dont certains peuvent penser à s'échapper vers le Pays du Ciel Libre : un fou et une révoltée. Mais une fois franchis les Horizons Fermés, le pays de la sécurité, du travail, de l'absence de douleur, de l'abondance qu'ils vont découvrir, ce pays se meurt d'ennui parce qu'il n'a plus de raison de vivre. Pelot a mis dans son roman toute la force d'évocation qu'on lui connaît, et parfois cette douceur amère qui rehausse la violence permanente des situations et des relations. Il y a toute une symbolique, profondément pessimiste, sur les liens contradictoires qui unissent la puissance, la science, le savoir, la sécurité et la violence, la réussite et la mort. Il y a aussi un véritable récit qui tient perpétuellement en haleine et surprend toujours par ses retournements. Il y a encore surnageant dans ce monde désastreux et insupportable, des êtres vivants, luttant pour survivre, seule positivité, même gratuite ou désespérée, du tableau brossé par Pelot. Il y a enfin tant d'autres choses qu'on ne peut les évoquer toutes, qui font de ce roman une belle réussite toute fourmillante de vie ; même si la mort reste constamment présente sous une forme ou sous une autre tout au long du périple où il nous entraîne. Vous avez compris ? Moi, Pelot, ça me plaît, même quand ce n'est pas parfait.
Lire
Février 1979
Les amateurs d'inventaires vous diront que Pierre Pelot, 34 ans, a déjà écrit plus de soixante-dix romans - dont quelques chefs-d'œuvre comme Transit (Laffont), Fœtus-Party (Denoël) ou Delirium Circus (J'ai Lu). Les idéologues ajouteront que sa tasse de thé, c'est l'aliénation ; que le héros "pelotien" se libère volontiers dans la déviance et la rupture ; que pour lui "l'utopie n'est pas utopique" ; qu'il est profondément libertiste, etc. Tout cela est sûrement vrai. Ajoutons simplement que Pelot est aussi un merveilleux conteur. Et qu'on le voit bien dans ce récit de la Grande Panne d'un "meilleur des mondes" étrange, poétique - et (comment dites-vous ?) terriblement, fabuleusement aliénateur…
L'Année 1978-1979 de la Science-Fiction et du fantastique
Paris : Julliard, 1979.- George W. BARLOW, page 194
Le seul qu'elle aurait pu aimer ayant été tué, Javeline la Maudite quitte, avec Raznak le Fou, le chaos stérile et sanglant, et trouve au-delà des horizons fermés un monde de labeur et de conformisme, où l'on met également son espoir de l'autre côté : trouvera-t-elle le sens de cette absurde division de l'humanité en deux moitiés opposées ? Un digne pendant à Fœtus-Party, plein de suspens et riche en interprétations sociales (la crise), psychologiques ( la schizophrénie) et métaphysiques (le salut).
Revue du magnétisme
Janvier-février 1980
Canyon Street (Éditions DenoëI) de Pierre Pelot, c'est le fleuve-monde, le labyrinthe, la pieuvre. La planète quadrillée par un réseau sans commencement ni fin d'artères géantes, rectilignes, bordées par les hautes murailles aveugles des Horizons Fermés, c'est cela Canyon Street. Procréez! disait la Loi. Soyez forts, méritez la manne qui vous est offerte. Méritez d'être un jour des Élus. Et les Cohortes masqués de cuir venaient, silencieux, chercher les plus méritants. Les Pilleurs lançaient leurs razzias. Les Abbés Speakers y allaient de leurs sermons télévisés. Et puis, un jour, tout s'est arrêté...
Catalogue des âmes et cycles de la S.F.
Paris : Denoël, 1981, nouv. éd. rev. et augm. (Présence du futur; 275). Stan BARETS, page 224
Y a-t-il une Terre Promise ? Peut-on sortir du réseau infernal des rues de Canyon Street, lieu géométrique de l'aliénation ?
Présence du futur
Catalogue analytique, 1990, 1992, 1994
Les Cohortes distribuaient la Manne et emmenaient les plus méritants en Paradis et Raznak le Fou racontait que ça ressemblait à l'Enfer. Et Javeline fuyait, et elle brûlait d'aimer Jan des Étoiles. Et une nuit d'horreur, parce qu'elle n'avait pas d'autre issue, elle suivit Raznak le Fou vers un monde qu'elle croyait meilleur.
L'élite et le troupeau. Aventures et suspense. Critique sociale. Auteur moderne. L'un des dix ** de la Bibliothèque du jeune lecteur…
La Liberté de l'Est
14 février 1995. Raymond PERRIN
Pierre Pelot : un maître reconnu de la science-fiction et du fantastique français
[...] D'un monde à l'autre sur une même terre contrastée
Surtout dans les premiers récits, les personnages affrontent fréquemment des univers antithétiques ou se meuvent d'un univers concentrationnaire, clos, hautement technologique, vers un univers plus fruste et plus tendre, où les plus chanceux peuvent recouvrer la vie mais pas souvent leur personnalité désaliénée. (…)
Javeline-la-Maudite s'échappe des "horizons fermés" de Canyon Street, pour aller voir si le paradis promis derrière ces murs aveugles existe bien. Rescapée d'un monde "confortable" mais anesthésiant et factice, elle se révolte et brave encore l'interdit. [...]
Page créée le mardi 28 octobre 2003. |