Cette planète s'appelle "Le Monde". Et sur le monde vivent les Moor'Woks. Il n'y a rien là de très original. En fait, la vie des Moor'Woks n'est pas très originale, elle non plus. Ils sont heureux. Ils sont heureux et ils s'ennuient un peu. Si le terme "danger" existait dans le langage des Moor'Woks, il pourrait s'appliquer à l'ennui...
Jusqu'au jour où les Kâ'n, qui savent lire l'avenir, prévoient le jour du grand changement, annoncent l'arrivée de celui qui saura donner un autre Age d'Or aux Moor'Woks. Alors, les Moor'Woks attendent. Très fort, de toute leur âme. Ils attendent l'arrivée de Dieu. Et Dieu viendra. (4ème de couverture, 1974).
La planète des Moor'woks n'avait pas de nom propre. Ce n'était pas nécessaire. Parfois, lorsqu'ils en parlaient, ils disaient simplement " le Monde ", et c'était bien suffisant.
Bien suffisant.
En un point de l'espace, le Monde tournait autour d'un soleil, et le soleil tournait autour d'un point central d'une galaxie, qui tournait elle-même, avec d'autres galaxies... depuis ce qu'on appelle le commencement des temps.
Sur le Monde, il y avait des prairies d'herbe, des déserts de sable et de pierres, des vallées et des montagnes. Il y avait des mers, des fleuves, des ruisseaux, des sources. Des arbres à chevelures feuillues et d'autres tout hérissés d'épines. Il y avait des nuages dans les cieux, de la pluie qui tombait, de la neige et du vent qui courait. Parfois, il faisait chaud, parfois il faisait froid .
Sur le Monde, parmi les arbres, sur les sables des déserts, au bord des mers, sur les pentes des montagnes, vivaient les Moor'woks. La race était unique et comprenait deux sortes d'individus qui étaient, si l'on veut, les principes femelle et mâle : les sheamm et les leamm. Entre ces deux catégories, les différences physiques étaient relativement peu importantes, mais elles existaient.
Le Monde était la planète des sheamm et des leamm. La planète des Moor'woks.
Il y a peu de chances qu'on
détrône le roi des cons. (G. Brassens).
Hermetoc
Fanzine SF et BD, bimestriel, n° 3, novembre 1974. Ronald R. RENGAW, p. 22
Originellement, ce roman devait s'appeler Béni soit Dupondt. Mais le Fleuve a refusé... Dommage. J'ai mis un mois avant de trouver cet honorable roman, inférieur aux deux précédents, mais supérieur à ceux qui restent. L'unique différence entre La Septième saison et Le Dieu truqué, c'est le ton sur lequel le roman est traité. Oui, Pierre, encore une fois, tu as fait un magnifique roman. Un roman qui reflète la bêtise humaine - ou inhumaine - et nombre d'idioties dont sont capables ces crétins d'humains, ou de Moor-Woks, qui amènent sur leur planète un "dieu truqué" qui s'appelle Dupondt et va bientôt prendre sa retraite. Un minable, un raté. Un paumé. Et il est considéré comme un dieu! Et quel dieu! Merci, Pierre, pour ce très bon ouvrage. Espérons que les prochains soient d'une qualité sinon supérieure, du moins égale.
Page créée le vendredi 17 octobre 2003. |